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Le Royaume-Uni veut s’affranchir des règlements européens pour soutenir ses vins
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Outre-Manche
Le Royaume-Uni veut s’affranchir des règlements européens pour soutenir ses vins

Le gouvernement britannique annonce vouloir supprimer des contraintes bureaucratiques héritées de l’Union européenne pour faire gagner 180 millions £ aux professionnels du vin.
Par Sharon Nagel Le 25 mai 2023
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Le Royaume-Uni veut s’affranchir des règlements européens pour soutenir ses vins
L’initiative s’inscrit dans le processus de retrait de l’Union Européenne où les lois découlant de l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE doivent être soit révisées et transférées dans le droit britannique, soit supprimées. - crédit photo : Pixabay
C

e 21 mai, les secrétaires d’Etat britanniques à l’alimentation, aux boissons, au commerce et aux entreprises, Thérèse Coffey et Kemi Badenoch, ont fait connaître leur intention de réduire « de manière drastique 400 pages de règlementations [sur le vin] afin de diminuer les coûts pour tout le monde ». A quelque deux mois de la mise en œuvre du nouveau système de calcul des droits d’accise sur les boissons alcoolisées, le gouvernement propose de modifier différentes réglementations issues de l’Union européenne sur la production et la commercialisation de vins de manière à « faire gagner 180 millions £ (soit quelque 208 millions d’euros) à notre secteur du vin ». Les modifications proposées portent sur des questions telles que l’étiquetage, l’encépagement, le conditionnement et la transformation des produits vitivinicoles.

 

Hybrides et piquette pour améliorer le revenu des producteurs

Si les propositions sont actées suite à une phase de consultation qui doit débuter « prochainement », les vins portant une appellation d’origine protégée seraient autorisés à utiliser des hybrides, « plus résistants aux maladies », pour limiter les pertes potentiellement subies par les producteurs. Ces derniers auraient également le droit de produire et de commercialiser de la « piquette » à partir de leurs sous-produits de la vinification, « créant ainsi de nouvelles sources de revenus… », et d’afficher le nom d’un cépage et d’un millésime « sans avoir à passer par des procédures laborieuses d’autorisation imposées auparavant par l’Union Européenne ».

 

Modification de la définition du vin

De leur côté, les importateurs seraient autorisés, non seulement à assembler des vins une fois arrivés sur le territoire britannique, mais également à ajouter du gaz carbonique et des édulcorants, et à désalcooliser les produits importés. Une autorisation qui « permettra à notre secteur de développer son offre pour mieux répondre au marché britannique/aux goûts des Britanniques et d’élargir le choix des produits pour les consommateurs », affirment les secrétaires d’Etat concernées. Au niveau du conditionnement, l’obligation « coûteuse et fastidieuse » de coiffer les vins effervescents avec des capsules en aluminium et de les obturer avec des bouchons en forme de champignon serait supprimée. Enfin, pour tenir compte de l’engouement croissant en faveur des produits faiblement alcoolisés ou sans alcool, de nouvelles définitions seraient instaurées pour que l’on puisse désigner les produits titrant moins de 8,5% sous le vocable de « wine ».

 

La WSTA salue une plus grande souplesse pour les professionnels

Les pouvoirs publics britanniques affirment vouloir « veiller à ce que nos niveaux qualitatifs élevés ne soient pas compromis » tout en « enlevant toute contrainte de notre économie ». Pour la secrétaire d’Etat aux boissons et à l’alimentation Thérèse Coffey, « nos producteurs sont entravés depuis trop longtemps par des règlements fastidieux hérités de l’UE. Nous allons leur donner la liberté dont ils ont besoin pour prospérer ». De son côté, le directeur de la Wine & Spirit Association, Miles Beale, a affirmé : « Nous accueillons favorablement la série de mesures annoncées aujourd’hui, un grand nombre desquelles nous avons proposé publiquement. En instaurant une plus grande souplesse, les producteurs et importateurs de vins ne seront pas contraints de travailler différemment mais auront la possibilité d’innover ». La période de consultation pourrait durer environ trois mois, estime la WSTA, pour une mise en application éventuelle des mesures proposées vers la fin de l’année. Autre incertitude : la méthode de calcul employée pour parvenir à un gain de 180 millions £ n’a pas été divulguée.

 

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