Accueil / Politique / Pourquoi la distillation de crise tarde à soulager les vins français
Pourquoi la distillation de crise tarde à soulager les vins français
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

En direct de Bruxelles
Pourquoi la distillation de crise tarde à soulager les vins français

Afin d’étudier les demandes françaises de distillation de crise, la Commission Européenne demande des précisions à l’exécutif. Pour la rallonge budgétaire, la discussion sur la réserve de crise dépasse la filière vin.
Par Georges Jacobs Le 18 mai 2023
article payant Article réservé aux abonnés
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Pourquoi la distillation de crise tarde à soulager les vins français
La Commission Européenne « nous assure qu’il n’y a pas de difficultés, mais nous demande sans cesse des pièces supplémentaires » résume le ministre de l’Agriculture. - crédit photo : Adobe
E

ncore un peu de patience pour la distillation de crise dans le vignoble français… Alors que le ministère de l’Agriculture et la filière vin se sont accordés sur les principes de cette mesure, il faut encore que la Commission Européenne valide cet outil. « Concernant la mesure de distillation, nous avons reçu la demande de la France (et aussi d'autres États membres) et nous l'évaluons » indique la Commission Européenne à Vitisphere, ajoutant que « nous avons également demandé plus de données à la France, qui sont nécessaires pour une vue d'ensemble et une analyse complètes. » D’après cette source, il s’agit notamment de données permettant d'évaluer la situation de crise et pouvant justifier cette intervention trois ans après la distillation liée au covid (145 millions € en 2020 pour retirer 2,6 millions hl du marché).

Pour la distillation version 2023, l’enveloppe actuellement mise à disposition de 160 millions € se divise en deux temps : une première phase de 80 millions € avant octobre et une deuxième d’autant en fin d’année. Pour muscler le dispositif et viser 3 millions d’hectolitres de vin distillés, le gouvernement français évoque depuis des semaines une demande de rallonge de 40 millions € tirés des crédits de réserve de crise. Mais « en ce qui concerne la réserve de crise, il y a une discussion plus horizontale et politique (non spécifique au vin) en cours et liée au soutien à apporter aux 5 États membres limitrophes de l'Ukraine » esquisse-t-on à Bruxelles.

Pas de difficultés

De quoi complexifier un dossier qui suscite une vive impatience dans le vignoble. En déplacement dans le vignoble de l’Aude ce samedi 6 mai, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, glissait que « la France est complexe. Parfois l’Union européenne aussi », puis ajoutant que « nous attendons désormais la validation de la Commission, qui nous assure qu’il n’y a pas de difficultés, mais nous demande sans cesse des pièces supplémentaires ».

Autres sujets réglementaires pour le vignoble français, la conformité du système d’arrachage sanitaire cofinancé par l’État et le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) n’a pas fait l’objet d’une demande officielle, tandis que pour la question de la replantation différée, « la France travaille sur un projet d'aides d'État à notifier à la Commission pour approbation » rapporte-t-on à Bruxelles.

 

 

Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (0)

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Aisne / Nord / Oise ... - Alternance/Apprentissage Boisset la Famille des Grands Vins
Gironde - Alternance/Apprentissage GEIQ Multi Agri 33
Gironde - Alternance/Apprentissage GEIQ Multi Agri 33
Gironde - Alternance/Apprentissage GEIQ Multi Agri 33
Drôme - CDI GROUPE M. CHAPOUTIER
© Vitisphere 2023 - Tout droit réservé