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Si vous en doutiez, "oui la Gironde a un avenir viticole !"
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Après l'arrachage, la distillation et la diversification
Si vous en doutiez, "oui la Gironde a un avenir viticole !"

Si la diversification des domaines viticoles de Bordeaux pourrait aboutir au développement de 3 000 ha de céréales, 600 ha de bovins viande, 250 ha de noisetiers et 200 ha d’oliviers en 2025, le président de la Chambre d’Agriculture de Gironde affirme l’avenir viticole du département.
Par Alexandre Abellan Le 14 mars 2023
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Si vous en doutiez,
Les domaines viticoles doivent « impérativement s’adapter au changement de paradigme avec une préférence des consommateurs pour des vins blancs, rosés ou des rouges légers en alcool, plus fruités et moins tanniques » déclare Jean-Louis Dubourg ce 9 mars à Bourg. - crédit photo : Chambre d’Agriculture de Gironde
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es vins de Bordeaux sont incontestablement en crise : « cette filière traverse une situation complexe, sous-jacente depuis déjà plusieurs années, atteint aujourd’hui son paroxysme » pose Jean-Louis Dubourg ce 9 mars à la maison des vins de Bourg, lors de la session de la Chambre d’Agriculture de Gironde qu’il préside. Si la situation est difficile pour nombre d’opérateurs (70 % des agriculteurs girondins ont un revenu inférieur au SMIC en 2021, la vente de vin en vrac cause une perte moyenne de 1 377 €/ha ces dernières années… Et 35 000 hectares de vignes sont en difficulté économique), « oui la Gironde a un avenir viticole ! » martèle le céréalier de Cestas, pointant des avancées sur le plan d’aide à l’arrachage : « même si certaines modalités restent à définir, nous aurons une boite à outils complète avec des mesures structurelles (l’arrachage, la reconversion) et d’autres conjoncturelles qu’il faudra aussi saisir (je pense à la distillation). »

« Maintenant que nous avons ces outils, bâtissons l’avenir ! Il est en effet temps d’enclencher une dynamique positive pour la filière et offrir des perspectives aux viticulteurs » poursuit Jean-Louis Dubourg, soulignant que « le nom Bordeaux est connu dans le monde entier. Certes le marché du vin rouge est en déclin en France, mais le marché mondial reste porteur. Pour reprendre des parts de marchés en France, la filière doit […] innover, modifier les itinéraires techniques et les pratiques œnologiques, diversifier l’offre, accroître la compétitive des exploitations tout en continuant à s’adapter au changement climatique. »

Prévisionnel 2025

Des orientations soutenues par la Chambre d’Agriculture avec les itinéraires à bas coûts, une opération sur les attentes des consommateurs en Entre-Deux-Mers, en proposant des formations au conseil commercial, en soutenant un club d’entrepreneurs vignerons… Et un plan d’actions pour la diversification. S’appuyant sur les aides régionales à la reconversion agricole des vignes arrachées, cet accompagnement s’appuie sur un point accueil diversification regroupant une offre de conseil, des ateliers, des formations, des documents… Ainsi que sur des chiffres prévisionnel de diversification d’ici 2025. Avec pour les cultures végétales : 40 exploitants produisant des olives (200 ha), 10 en noisettes (250 ha), 15 en kiwi (50 ha), 200 céréaliers (3 000 ha), 15 en chanvre (100 ha), 15 en raisins de table (30 ha)… Et pour l‘élevage : 10 éleveurs d’agneaux de Pauillac (400 ha), 5 de canards gras (40 ha), 30 de bovins viande (600 ha), 10 de porcs de plein air (100 ha)… Sans oublier des pistes sur l’œnotourisme, le maraîchage, les poules pondeuses… « Ces filières ont été identifiées comme prioritaires, car elles représentent des opportunités avec des marchés qui restent porteur. Mais cet avenir passe surtout par la viticulture ! » conclut Jean-Louis Dubourg.

 

 

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Tous les commentaires (4)
J.Henry DAVENCE Le 15 mars 2023 à 16:42:17
Malheureusement, dans ce cas spécifique du bordelais, et au vu de la gravité de la situation c'est un peu le chirurgien plastique qui opère un patient avec une tumeur au cerveau. Pas sûr du résultat !!!
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VignerondeRions Le 15 mars 2023 à 09:29:44
Monsieur Dubourg, vos propres chiffres Chambre d'Agriculture + ceux du CIVB + ceux des Douanes = 40.000 Ha / 110.000 Ha qui vendent à perte depuis 15 ans. Le problème n'est pas réglé. Nous en sommes loin, la communication ne suffira pas. Vous devrez répondre de votre politique, de vos approximations.
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Dominique Le 14 mars 2023 à 17:28:21
En février 2022, le même Jean-Louis Dubourg dans un document de la Chambre d?agriculture, proposait encore en axe numéro 1 , « développer la production de vins IGP et de VSIG ». Dans le même ordre d?idée, il déclarait le 11 mars 2022, que Bordeaux devait pouvoir vendre 5 millions d'hectolitres . Il assurait là, avec fidélité, son rôle de S.A.V du Négoce et du CIVB qui s?opposaient à tout arrachage. Aujourd?hui, il soutient, à leur suite, un arrachage de 10 000 ha. Entre temps, il aura été bousculé comme tous les officiels, par le mouvement spontané de la base. Mais il n?est toujours pas en phase avec les propres chiffres de la Chambre d?agriculture qui décrivent sur de jolis powerpoint la baisse de commercialisation depuis mars 2018. Un délai de 5 ans pour prendre en compte la réalité, c?est un peu beaucoup. Alors, maintenant que le naufrage ne peut plus être dissimulé, il fallait bien ne pas désespérer Bordeaux. On se devait de jouer du flûteau aux petits vignerons tout en continuant à les mener à la rivière. On a donc fait de belles annonces et une belle photo au salon de l?agriculture. Sauf que rien n?est défini, aucune modalité. En tout état de cause, rien de cela ne sera opérationnel en 2023 et il y aura du gros dégât. Investir gros pour des productions d?oliviers ou de noisetiers qui ne donneront au mieux que dans 5 ans, ça suppose qu?on gagne bien sa vie par ailleurs?. Pour masquer le vide, on habille le tout avec des variantes des phrases grandiloquentes de M. Sichel, style « montrer notre dynamisme et notre esprit de conquête ». Jean-Louis Dubourg ressort donc tous les poncifs usuels du marketing : « reprendre des parts de marchés en France », « innover », « accroître la compétitivité des exploitations » , « enclencher une dynamique positive pour la filière et offrir des perspectives aux viticulteurs ». Même sans utiliser ChatGPT, un générateur de discours de faible puissance pourrait produire aussi bien, avec les mêmes mots-clés et beaucoup moins d?effort. D?ailleurs, est-ce à dire que tout cela n?avait pas déjà été fait par les stratèges du CIVB ? Il faut bien en convenir : ce plan ne prend pas la mesure du désastre en cours. La mévente et la vente à perte vont continuer et s?amplifier. Le stock invendu va augmenter mécaniquement en 2023, même en cas de distillation de 400 000 hl. Les sorties n?ont jamais été aussi faibles. Le Crédit Agricole va devoir faire des provisions. Il y a un avenir viticole pour la Gironde, oui, mais pas à 110 000 hectares. Et cela n?est pas encore rentré dans toutes les têtes des professionnels de la représentation girondine. Heureusement, il y a la base, qui, elle, se coltine la réalité.
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Lalau Hervé Le 14 mars 2023 à 13:28:26
Des élevages? Attention aux néoruraux qui ne supportent pas les meuglements et aux vegans qui ne veulent pas d?exploitations animales! Il faut penser à un avenir politiquement correct!
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