résentant ses vœux pour 2023, le président de la Chambre d'Agriculture de la Gironde ne pouvait que souhaiter au vignoble de Bordeaux une sortie de crise, en esquissant des pistes de solution. « Nous croyons beaucoup à la diversification de l’agriculture girondine. Un véritable plan de diversification est proposé par la Chambre » rapporte Jean-Louis Dubourg ce 13 janvier, citant un accompagnement disponible pour aider les viticulteurs à s’essayer à « l’arboriculture (kiwis, oliviers…), l’élevage, les grandes cultures, les champs… »
Validant le besoin de diversification, Stéphane Le Bot Stéphane, vice-président pour l’agriculture du conseil départemental de Gironde, pointe qu’« il y a un modèle agricole qui aujourd’hui commence a être du passé. Il faut se lancer sur autre chose. Nos anciens disaient qu’il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. C’est aujourd’hui pleinement d’actualité, on le voit aujourd’hui avec la crise viticole. » Et d’ajoute que l’agrivoltaïsme peut devenir une source de revenus complémentaires, sachant que « les projets agricoles doivent être la priorité, le photovoltaïsme doit être un plus » (ce que la future loi énergétique intègre actuellement). « La production énergétique répond aussi aux besoins de diversification » confirme Jean-Louis Dubourg.


La piste de la diversification ne pouvant répondre à toutes les situations bordelaises (notamment les vignerons souhaitant partir à la retraite), « nous serons mobilisés sur la situation viticole, complexe et multifactorielle, dans le cadre de la cellule de crise qui a été mise en place par la préfète avec l’ensemble des pouvoirs publics et des organisations agricole » indique Jean-Louis Dubourg, ajoutant que « la Chambre a été chargée d’identifier, de qualifier et de quantifier les viticulteurs en difficulté financière. » La phase de collecte des informations étant finalisée, un bilan doit être réalisé pour établie les portraits-robots des entreprises en difficultés du vignoble. « Nous espérons que sur la base de ce travail l’État mobilisera rapidement de vraies mesures de solidarité nationale pour accompagner les viticulteurs les plus fragilisés » avance Jean-Louis Dubourg.
« Les outils ne sont pas là, on va essayer d’en créer ou de se donner les moyens pour que les outils se mettent en place » réagit Pascal Lavergne, député de Gironde (Renaissance), notant ainsi que pour la diversification agricole soutenue par les Fonds Européens Agricoles pour le Développement Rural (FEADER) il faudrait désormais un arbitrage ministériel. Les représentants de la filière vin doivent justement rencontrer ce 26 janvier le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.