Signé par les ministres de l’Économie et de l’Agriculture, le décret homologuant le classement 2022 des vins de Saint-Émilion est paru ce 22 décembre au Journal Officiel. Il valide le classement 85 châteaux adopté le 8 septembre dernier par le comité national des vins AOP de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), et, contrairement à ce que l’on a pu entendre dans le vignoble bordelais, cette publication trois mois après du décret n’a aucune conséquence sur sa validité indique l'INAO.
Seule incertitude, savoir s’il y aura, ou non, des attaques judiciaires contre ce classement 2022. Les potentiels crus insatisfaits peuvent déposer un recours en annulation dans un délai de deux mois suivant la publication au JO. Alors que l’édition 2012 a connu de nombreuses péripéties judiciaires (achevées au pénal, pas au niveau administratif), la dernière révision décennale a déjà connu des procédures administratives concernant ses modalités de sélection.
Alors que les opposants historiques aux classements 2006 et 2012 restent à l’affût et que des propriétés prestigieuses manquent désormais à l’appel (Ausone, Cheval Blanc…), les porteurs du classement de la rive droite de Bordeaux défendent un outil collectif d’émulation (qualitativement, environnementalement…).