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Deux-mille-vingt-troisième âge
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Deux-mille-vingt-troisième âge

Par Alexandre Abellan Le 30 décembre 2022
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À l’approche de l’heure du toast de bonne année, voyez-vous le verre à moitié vide ou à moitié plein ? Car 2023 s’annonce comme l’année de tous les défis pour la filière vin ! Avant les vœux de bonne santé, les incertitudes sont à leur paroxysme, avec des risques de violente récession due à l’inflation et aux tensions sur l’énergie comme sur les matières sèches (touchant les bouteilles, la logistique…). Une autre incertitude concerne le comportement du consommateur : va-t-il réduire ses achats en volume et surtout en valeur face aux augmentations de prix attendues ? Une dévalorisation conjoncturelle pourrait ainsi s’ajouter à la déconsommation structurelle. Cette dernière reste le plus grand défi d’avenir des vins français.

Trop élevée, la moyenne d’âge des consommateurs de vin inquiète, cette population vieillit et réduit ses volumes d’année en année alors que ses rangs se clairsement. Rentrant dans la compétition avec la bière et les cocktails pour séduire de plus jeunes consommateurs, la filière vin ne manque pas d’intéressantes initiatives : diversification en dehors des gammes traditionnelles, écoconception toujours plus forte de l’emballage à son réemploi, proposition de consommation de vins rouges frais, évolution des profils produits et de la stratégie marketing… Les opérateurs du vin ne manquent pas d’idées et de capacité d’innovation, car si toutes les questions sont posées, toutes les réponses sont possibles.

Toute la difficulté de cette pyramide des âges, qui s’élève toujours plus jusqu’à risquer de s’effondrer, reste qu’elle ne concentre pas que la consommation de vin : la production fait également face au défi du renouvellement. Le besoin de renouvellement des générations devient de plus en plus fort dans les domaines, pour les propriétaires comme leurs employés (déjà très compliqué, le recrutement est devenu carrément difficile). Si le vignoble enchaîne les difficultés (climatiques, économiques, géopolitiques…), il ne manque pas d’attrait pour séduire de nouveaux vignerons avec sa capacité à influer sur l’environnement (de la biodiversité au bilan carbone), à donner du sens (travailler pour la culture de la convivialité), à animer les territoires (en attractivités économiques et touristiques)…

Sur ce désir de transmettre le goût du vin et de sa production, les équipes du site Vitisphere et de la revue la Vigne vous souhaitent une bonne année 2023.

 

 

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