es chiffres de conjoncture vin et cidre de FranceAgriMer sont sortis. Après 41 semaines écoulées lors de la campagne 2021-2022 (jusqu’à mi-mai), une nette régression des volumes de vins ayant fait l’objet d’échanges via un contrat d’achat se dessine, par rapport à la période équivalente de la campagne précédente. Tous les segments sont concernés, en vins de France, IGP ou AOP.
Dans la catégorie des vins de France, sur ces 9 mois de campagne, les échanges totaux de vins se sont élevés à plus de 1,4 million hl (Mhl), en recul de 24% par rapport à la campagne précédente. Seuls les volumes de rosés affichent un maintien relatif en ne concédant qu’une baisse totale de 11%. Celle-ci est largement due à la forte baisse des vins de France rosé à cépages (-31%), alors que les volumes de transactions des vins de France rosé d’assemblage ne baissent que de 3%.
Cette diminution avoisine les 30% pour les vins de France blancs et rouges, même si, là encore, la baisse affecte les moins les vins de France d’assemblage que ceux faisant mention d’un cépage. « Cette régression des ventes est due à la baisse des volumes sur l’ensemble des couleurs », identifie le rapport de FranceAgriMer.
La rareté créant la valeur, le cours des vins de France connaît dans le même temps, et tous millésimes confondus, une hausse par rapport à la même période de la campagne précédente. Celle-ci atteint +22% ( à 87,73€/hl) pour les vins de France d’assemblage et +25% (à 104,15€/hl) pour ceux mentionnant un cépage. C’est le cours des vins blancs qui marque la plus forte hausse (+25% avec cépage, +39% en assemblage), mais rosés et rouges suivent la tendance dans une moindre mesure.
L’activité est également en baisse sur le marché des vins IGP. Les volumes échangés diminuent de 27% par rapport à la campagne précédente, pour un total de 5,8Mhl. « La majorité des transactions, 76%, concerne les vins vendus avec mention de cépage », indique le rapport de FranceAgriMer. Cela concerne 4,4Mhl dont presque la moitié (2,1Mhl) sont des vins rouges, le reste se répartissant presque équitablement entre rosés et blancs. Les ventes de vins IGP d’assemblage marquent une baisse plus appuyée (-30%).
Les cours des vins IGP suivent la tendance haussière en atteignant une moyenne globale de 105,8 €/hl (+13%) pour les mentions de cépage, et 97,14 €/hl (+10%) pour les vins d’assemblage. Cette hausse est essentiellement portée pour les vins blancs, avec mention de cépage (+25%) et génériques (+19%). Les vins IGP rosés et rouges enregistrent une hausse avoisinant les 10%.
Pour les AOP, le cumul n’a été fait que pour 8 mois de campagne, mais les tendances de fond restent similaires : « volumes échangés globalement en recul et prix moyens en légère hausse », annonce le rapport, « les hausses de prix les plus importantes sont portées par les vins rouges de Bourgogne et du Beaujolais, et les vins blancs de Bourgogne ».
Côté consommation, les données IRI indiquent « une baisse de 10% en volume et 9% en valeur par rapport à 2021 pour les ventes de vins tranquilles en grande distribution, mais le prix moyen est stable », précise le rapport. Seuls les vins blancs se maintiennent grâce à la valorisation et tous les segments reculent, à l’exception des vins de France, en progression de 7% par rapport à la moyenne triennale. Sur la période 2019/2021, « les ventes de vins effervescents sont toujours en hausse malgré le rebond de 2021 », valide le rapport.