amedi maussade pour le Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB), qui réunissait ce 5 mars ses adhérents au stade pour assister à la défaite de l’Union Bordeaux Bègles face à la Section Paloise (16 à 23), mais voyait son bar à vin investi par une manifestation antiphyto (au centre de la capitale girondine). Ce 5 mars, « le collectif militant Il Est Encore Temps Bordeaux Gironde (IEET Bordeaux Gironde) a pénétré dans le bar du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) pour dénoncer l’emploi des pesticides dans la viticulture » indique le Sud-Ouest. Le quotidien ajoute que la vingtaine de militants antiphytos est intervenue sous la bannière « Bye Bye Bayer, Ciao Monsanto, Bonjour CIVBio ! » pour proposer des vins bio aux consommateurs présents : « ce à quoi le personnel de la structure s’est opposé ».
Revendiquant 42 participants « de différents collectifs (Les Soulèvement de la Terre, Il Est Encore Temps, Extinction Rebellion, ANV COP21 Gironde, Gilets jaunes) » sur sa page Facebook, le collectif IEET souhaite « alerter l'opinion publique du danger des poisons produits par l'industrie chimique qui sont déversés sur notre terre et plus localement à travers l'industrie du vin en Gironde dont les représentants siègent au CIVB ».
Biocontrôles
Le Sud-Ouest indique qu’« en 2016, la direction du CIVB avait annoncé la sortie progressive des pesticides dans le Bordelais. "Nous n’y croyons pas, en 2020 leur utilisation a augmenté de 25 %", affirme la militante Sylvie Nony. » Si le tonnage des achats de produits phytosanitaires augmentent, c’est en partie lié au virage du vignoble bordelais vers les produits phytosanitaires de biocontrôle, au détriment des matières actives classés Cancérigènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR). Premier département viticole de France, la Gironde est actuellement à la pointe de la conversion à la viticulture biologique.
Contacté, le CIVB ne souhaite pas commenter. Notamment sur de possibles poursuites, les publications d'IEET (« vin ou poison ? ») n'étant pas sans rappeler des propos de la militante Valérie Murat qui ont été poursuivis en 2020 et condamnés en première instance en 2021.