n 2020, les ventes de pesticides conventionnels en France se sont élevées à 44 036 tonnes de phytos conventionnels d’après les données provisoires de la Banque Nationale des Ventes des Distributeurs de Produits Phytopharmaceutiques (BNVD) dévoilées ce 30 juillet par Matignon. Soulignant une baisse de 20 % des achats de phytos conventionnels par rapport à la moyenne 2012-2017 (pour éluder une hausse de 20 % par rapport à 2019, qui a marqué un niveau très bas*), le gouvernement se félicite d’une baisse significative des « substances les plus préoccupantes ». Soit une baisse de 93 % par rapport à 2016 des pesticides classés Cancérigènes Mutagènes et Reprotoxiques avérés (CMR1) et de 40 % pour ceux suspectés (CMR2).
Avec la vente de 31 305 tonnes en 2020, les produits de biocontrôles et/ou utilisables en agriculture biologique affichent une croissance de 11 % en un an. Ce qui est le corolaire du développement de la bio et de la substitution des produits analyse-t-on au ministère de l’Agriculture. Où l’on précise que ces données sont provisoires (devant être validées en fin d’année) et ne peuvent être précisées par filière (qu’il s’agisse de la vigne ou d’autres cultures)


Affichant sa confiance dans une « tendance à la baisse », on souligne à Matignon que ces chiffres encourageants valident une politique d’incitation à la transition agroécologique (avec les crédits d’impôts bio, HVE, glyphosate…).
* : Le gouvernement rappelle que les consommations de phytos reste modulé par les conditions climatiques (peu clémentes en 2021, en témoigne la forte pression mildiou) et les effets de stockage (comme en 2018 avec la hausse de la redevance pour pollutions diffuses du premier janvier 2019). Ces données n’impliquent que des achats, sans connaissance de l’utilisation effective des produits.