ace à l’urgence sociétale et environnementale, les 19 adhérents de l’Union des Industries de la Protection des Plantes (UIPP) vont développer des produits dans trois nouvelles familles de technologies.
« D’abord dans l’agronomie digitale, indispensable pour maîtriser la pulvérisation, a annoncé le président de l’UIPP Bruno Baranne lors d’une conférence de presse ce 9 février. L’objectif est d’aider les agriculteurs à gagner en précision avec des outils de prédiction et d’aide à la décision ». A horizon 2030 et à l’échelle européenne, l’industrie a déjà prévu d’investir 10 milliards d’euros dans ce domaine.
Les entreprises de la protection des plantes vont également développer le business des biotechnologies, « pour accélérer la sélection végétale et mieux protéger les plantes, notamment en agissant sur les sols » et de la bioprotection, dans laquelle seront engagés 4 milliards d’euros.
Toutes ces technologies seront complémentaires de la phytopharmacie conventionnelle, le métier de base de l’UIPP, « nécessaire pour sécuriser la production ».
Cette approche « combinatoire » de la protection des plantes s’accompagne d’un changement d’identité. L’UIPP est rebaptisée Phytéis, un nouveau nom associé au slogan « protéger les cultures, protéger le futur ».
« Nos statuts juridiques seront prochainement révisés pour définir les conditions d’accueil de nouvelles entreprises en lien avec les 3 piliers précités et fédérer différents instituts techniques » complète Emmanuelle Paboletta, directrice de l’Union depuis janvier dernier.
En 2020, « année agronomiquement normale », les 19 adhérents ont totalisé un chiffre d’affaires annuel de 1,9 milliard d’euros, à 44 % réalisé grâce à la vente d’herbicides, 28 % grâce aux fongicides, et 12 % en insecticides. Ils ont vendu à leurs distributeurs 51 250 tonnes de substances actives (-46 % par rapport à 2000).
Sur les 4 dernières années, les ventes de produits phytosanitaires aux agriculteurs ont baissé de 16,5 %, quand celles de biocontrôlé ont progressé de 23 %, ce secteur comptant désormais pour plus de 20 % des parts de marché. Les résultats de l’année 2021 seront connus dans les prochaines semaines.