e 10 décembre dernier, les champagnes Vranken-Pommery, l'école Avize Viti Campus et l’agence de l’eau Seine-Normandie ont signé un partenariat pour animer un réseau d’animation baptisé Vert Cot’Eau. Ce réseau a pour objectif d’accompagner les viticulteurs qui livrent leurs raisins à cette maison de négoce de progresser dans leurs pratiques environnementales. Vranken-Pommery détient et cultive, en Champagne, 280 hectares et achète les raisins de 1 600 hectares, exploités par les viticulteurs.
« Notre projet n’est pas arrivé sur une année très favorable, reconnait Clément Pierlot, chef de cave de la maison Vranken-Pommery. Après une année culturale très difficile en 2021, il va être plus compliqué cet hiver de parler environnement. Mais il faut avancer et faire de la recherche pour limiter les interventions mécaniques et l’usage du cuivre. En 2021, un viticulteur bio en Champagne n’était presque plus "durable" vu le nombre de passages réalisés ». Vranken-Pommery a recruté Louise Rossignon, ingénieure agronome et œnologue, pour animer ce réseau. La première journée technique se tiendra en février sur le travail du sol et sur les biocontrôles.
Vranken-Pommery a organisé son accompagnement vers la transition environnementale à travers trois paliers (voir photo ci-dessous), avec pour chacun des objectifs individuels et des objectifs collectifs. Le palier 1 vise à diviser par deux l’usage de phytos Cancérigènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR), à baisser de 30 % les Indices de Fréquence de Traitement (IFT) et à atteindre le cap des 50 % d’exploitations certifiées Haute Valeur Environnementale (HVE) et Viticulture Durable en Champagne (VDC). Le palier 2 comprend une baisse de 40 % des IFT, avec 60 % des exploitations certifiées. Et le palier 3 sera franchi quand 20 % des domaines respecteront les pratiques de viticulture biologique.
Ce négociant mise également sur la recherche en réalisant des essais de couverts végétaux et de paillages pour diminuer les interventions mécaniques dans les vignes. Il participe aussi à la recherche d’alternatives au cuivre, et à la baisse de l’usage des produits phytosanitaires par l’utilisation d’UV (UVBoosting) et du biocide vert Biogel.