écalée au 1er janvier 2022 par la Commission Européenne, l’entrée en vigueur du règlement européen 2018/848 ne devrait pas chambouler le quotidien des vignerons bio.
Hormis la possibilité de chauffer les moûts à 75°C pour flash-pasteuriser, ils n’auront pas plus de technologies à leur disposition. « Et aucun trilogue Commission, Conseil des Ministres et Parlement ne devrait être réouvert avant plusieurs années » indique Stéphane Becquet, animateur conseil du Syndicat des Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine.
Seules les annexes risquent d’être modifiées au fil de l’eau. « A la demande des Etats Membres, les experts de la Commission peuvent se prononcer sur l’ajout ou la suppression de produits phytosanitaires ou œnologiques » rappelle Stéphane Becquet. Ce fut le cas en 2014, les experts ayant retoqué la demande de l’Allemagne d’autoriser les phosphonates, pour pallier la baisse des doses de cuivre autorisées.
En œnologie, la réglementation a déjà évolué pour faire passer les autolysats de levures, les levures sèches inactivées, les protéines de pommes de terre, les extraits protéiques levuriens, le chitosane dérivé d'Aspergillus niger et les mannoprotéines de levures.
« Les professionnels demandent encore une extension de l’utilisation des enzymes à la macération en plus de la clarification, et la création d’une filière naturelle pour l’acide malique » ajoute le consultant. Un dossier doit en outre être validé pour faire passer la cellulose microcristalline de la case adjuvant à celle d’intrant.
Les vignerons seront enfin prochainement interrogés sur les produits de nettoyage à soutenir dans le cadre de la mise en place de listes propres aux différentes filières agricoles.