yant traversé une année 2020 particulièrement mouvementée par la pandémie de coronavirus, « le Val de Loire s’en sort avec honneur, mais sa marche en avant est ralentie à l’export » résume Lionel Gosseaume, le président de l’Interprofession des vins de Loire (InterLoire). Sur l’année 2020, les sorties de chais des vignobles angevins, nantais et tourangeaux sont en chute de 4,7 % en volume indique InterLoire. Les rosés affichent les plus fortes hausses (+10 % en volume) et les rouges restent stables (à +1 %), tandis que les blancs et les fines bulles affichent de forts replis (respectivement -6 et -11 %).
Première destination commerciale (avec 78 % des volumes vendus), la France maintient ses ventes en grande distribution avec des hausses de ventes de vins tranquilles AOP de Loire de 1 % en volume et 2,3 % en valeur. « Sur la grande distribution, c’est une bonne surprise. Nous allons à l’opposé du marché national » note Lionel Gosseaume. Le vigneron de Touraine précise que s’il n’y a pas de chiffres pour le secteur traditionnel (CHR, cavistes et ventes directes), « sur la restauration il n’y a pas de miracle quand les points de vente sont fermés… »
Avec des exportations en hausse de 1,5 % en volumes sur 2020, les vins de Loire affichent de « bonnes performances export, nous avons a plutôt bien résisté par rapport à la situation » note Lionel Gosseaume, qui pondère ces bons résultats : « la dynamique de progression à l’export est moins forte que précédemment ». Lionel Gosseaume ajoute que « comme tout le monde, nous chutons aux États-Unis (-17 % avec les surtaxes Trump), mais nous avons très bien marché au Royaume Uni (+16 %) ». D’autres marchés affichent de fortes croissances, comme la Belgique (+15 %), les Pays-Bas (+26 %), la Suisse (+20 %) et la Suède (+ 18 %).
En 2021, InterLoire maintient son budget de communication de 3 millions €*, dont un million € dédié au marché français (partenariats médias, accueil d’influenceurs…) et deux millions € à l’export sur la formation des professionnels (vers les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique et l’Australie).
Si la situation sanitaire reste incertaine, InterLoire maintient son évènement Val de Loire Millésime (28 juin-premier juillet). « Il est compliqué d’avoir de la visibilité » reconnaît Lionel Gosseaume qui espère un printemps 2021 souriant : « on est dans les starting-blocks. J’ai l’espoir que les beaux jours coïncident avec un tassement pandémie. Mais ça ne s’appuie sur rien, ce n’est qu’un espoir… »
* : Soit la moitié du budget de 6 millions d’euros d’InterLoire dont « les missions sont le pilotage économique et prospectif de la filière ».