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La filière vin réclame "moins d’études et plus d’actions" pour survivre au coronavirus
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Georges Haushalter
La filière vin réclame "moins d’études et plus d’actions" pour survivre au coronavirus

Vice-président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, le négociant bordelais lâche les coups face à l’administration française en général, et le ministère de l’Agriculture en particulier, qu’il juge trop lents à soutenir et accompagner les opérateurs du vignoble et du négoce touchés par l’épidémie de covid-19.
Par Alexandre Abellan Le 16 avril 2020
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La filière vin réclame
C

’est un cri du cœur, voire un haut-le-cœur. En matière de flexibilisation concrète du Programmes National d’Aides (à la promotion, à la restructuration et aux investissements), « ça avance beaucoup trop lentement, si l’on peut dire que cela avance ! » s’agace Georges Haushalter, le vice-président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Demandant depuis fin mars un paiement des aides à la promotion et aux investissements dues par FranceAgriMer, le négociant bordelais n’a pour seule et même réponse que « le ministère étudie la question… » Si l’administration française appelle à la patience face à des enjeux de réglementation européenne (voir encadré), Georges Haushalter laisse éclater son impatience. « On ne sait plus quel fleuve a fait déborder le vase. On est épuisés de passer tant d’heures à leur expliquer l’urgence de la situation pour n’avoir d’autre réponse qu’ils étudient. Mais il n’y a rien au-delà des études. La situation ne fait qu’empirer » regrette le négociant bordelais.

Au sein du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, les représentants de la filière demandent ainsi qu’il n’y ait pas de pénalités de modifications pour les programmes des exercices 2019 et 2020 pour les aides de l’Organisation Commune du Marché (OCM). « Aujourd’hui, toute modification oblige à une somme de justifications quand cela concerne moins de 20 % du budget, au-delà il faut rembourser les avances » rapporte Georges Haushalter, qui souligne que « les dossiers pour 2020 ont été arrêtés en novembre 2019, bien avant [l’épidémie de coronavirus]. Avec les règles actuelles, les opérateurs ne peuvent pas signer de conventions » qui créent des engagements d’ores et déjà intenables.

La distillation n’est qu’une mesure parmi d’autres

Reconnaissant l’intérêt des prêts garantis par l’Etat, Georges Haushalter reste circonspect : « ces sommes utiles pour payer les frais fixes sans entrées de chiffre d’affaires, mais à un moment il faudra de l’activité pour rembourser les prêts, alors que l’on est entravés avec la fermeture des restaurants et des désavantages sur des marchés exports majeurs, comme les Etats-Unis. » Demandant à ce que la France mette en place un fonds de compensation aux surtaxes américaines (le sujet semblant suspendu au niveau européen), Georges Haushalter se dit interloqué par l’engouement ministériel entourant la distillation : « ce n’est qu’une mesure dans un plan d’ensemble, elle n’est pas plus urgente qu’une autre. Distiller sans assainir le marché et résoudre les entraves OCM et export ne revient qu’à vider des cuves pour les reremplir dans quelques mois. C’est jeter de l’argent par les fenêtres » prévient Georges Haushalter, dont la langue n’est pas dans sa poche pour ce cri du cœur.

Réponse de l’administration

FranceAgriMer précise à Vitisphere être « pleinement mobilisé face aux difficultés générées par la crise sanitaire actuelle pour la filière vitivinicole, notamment afin d’adapter les mesures de l’Organisation Commune du Marché du vin (Promotion, Restructuration et Investissement) pour répondre aux besoins des professionnels. Certaines adaptations supposent néanmoins une approbation de la Commission européenne. Les démarches ont été engagées auprès de la Commission, et les réponses seront prochainement apportées. »



 

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Tous les commentaires (2)
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VignerondeRions Le 17 avril 2020 à 20:29:25
Assez drôle d'entendre ce Monsieur de l'economie de la filière de Bordeaux, alors qu'on attibue des droits nouveaux à Bordeaux chaque année avec la bénédiction de cet homme (ex président du CIVB) nous avons d'ailleurs jusqu'au 15 mai pour faire la demande sur le site de Franceagrimer. J'aimerais avoir le total des droits (ou autorisation) qui ont été accordé depuis la dernière campagne d'arrachage financé par la filière il y a une quinzaine d'années. nous avions pris nos responsabilité pour limiter les surfaces, ce bon gestionnaires, demande des droits nouveaux et baisse les rendements. Qu'il ne nous parle pas d'équilibre économique, ou qu'il vienne s'expliquer, on ne l'a pas vu une fois dans une réunion de producteurs dans les campagnes...
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Gracia jean paul Le 17 avril 2020 à 07:50:04
Vous dites que Mr Haushalter n'a pas la langue dans sa poche ? Il devrait démissionner du conseil spécialisé vin, comme ses collègues. Nous savons, de toute façon, que FranceAgrimer n'a pas la volonté d'aider la filière viticole. Considérons les faits et non les paroles .Comment a t il préféré rendre de l'argent à l'Europe, affecté à cela, plutôt que de le donner au monde viticole? Cet organisme travaille...pour lui et ses fonctionnaires et sa parole ne vaut rien. Ceux qui ont signé un contrat d'aide de 40 % et modifié à 30 % 2 mois après le savent bien. la réponse jointe, justifiant l'immobilisme par l'avis de la Commission européenne montre toute l'arrogance de cet organisme. Il me semble que les fermetures des frontières, les plans massifs de soutien aux économies n'ont reçus qu'un soutien à posteriori de cette commission qui refuse d'aider des pays membres. " Circulez, msieurs dames, y a rien à voir pour les bouseux"
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