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L’UFC Que Choisir s’attaque aux vins nature
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Demande consommateur
L’UFC Que Choisir s’attaque aux vins nature

Grâce aux dégustations d’un jury et aux analyses d’un laboratoire, la revue propose un guide d’achat de vins naturels afin de rendre plus transparente une catégorie toujours indéfinie.
Par Alexandre Abellan Le 19 avril 2019
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L’UFC Que Choisir s’attaque aux vins nature
«

 Beaucoup de lecteurs nous contactent pour que leurs achats aient plus de sens. Ils veulent des vins plus éthiques : bio, biodynamie, nature… Le problème, c’est qu’il n’y a pas de certifications pour les vins nature » explique à Vitisphere le journaliste Morgan Bourven, dont l’enquête « vins naturels : du raisin et rien d’autre, vraiment ? » vient d’être publié dans le numéro de mai de la revue Que Choisir (n° 580, actuellement en kiosque). Pour guider leurs lecteurs dans la niche des vins nature, la revue s’est basée sur la dégustation de 36 vins du Languedoc-Roussillon et de la vallée de la Loire*, par l’association Bien Choisir Son Vin (un jury de 30 amateurs, formés dans la région parisienne) et l’analyse chimique de ses échantillons (pour les composés d'intérêt œnologique, mais aussi les résidus de pesticides).


Acide acétique et résidus phytos

Résultat, « nous avons eu de bonnes surprises. On partait inquiets dans ses dégustations, mais on ne s’attendait pas à atteindre une aussi bonne moyenne » rapporte Morgan Bourven. Qui souligne avoir dû former son jury à de nouveaux goûts : « les vins nature ont une rusticité marquée qui peut désarçonner ». Des défauts ont cependant été notés, comme des concentrations d’acide acétique rendant non marchand sur quatre échantillons languedociens. Les jurés ont également noté de fortes concentrations d’éthylphénol, mais « en aérant bien le vin, cela passe assez rapidement » évacue Morgan Bourver. Le journaliste est cependant moins tolérant sur les résidus phytos rencontrés dans certaines cuvées, témoignant de pratiques conventionnelles au vignoble. « On a trouvé des résidus dans tous les vins, dans 90 % des cas ce sont des traces. Mais certains se prétendant bio, ou le sous-entendant dans des articles et interviews, ont des concentrations de pesticides conventionnels qui ne trompent pas » regrette Morgan Bourver.

Définition officielle

Si la niche des vins nature reste indéfinie officiellement, faute de consensus dans la filière vin, l’UFC Que Choisir estime qu’il s’agit d’un vin bio (pas toujours certifié), produit sans intrants œnologiques (notamment les sulfites, mais aussi les levures, etc). « On appelle à une définition officielle des vins nature. Pour répondre à la demande des consommateurs qui cherchent des vins plus propres. [Sinon,] certains sous-entendent être nature alors qu’ils ne le sont pas » note Morgan Bourver. Alors que les Fraudes interdisent l’étiquetage de la mention « vin nature » (la vinification n’étant pas un processus spontané), de nombreuses étiquettes s’y rattachent en jouant sur les mots (l’UFC Que Choisir épingle les cuvées Naturément de Monoprix, Cap Nature de Franprix, Réserve naturelle d’Auchan…). De quoi alimenter une prochaine enquête de la revue, qui prépare déjà son prochain article : une sélection de champagnes éthiques, pour répondre en fin d'année à la demande de bulles produites durablement.

 

* : Les deux vignobles étant considérés comme étant les plus dynamiques pour les vins nature.

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Tous les commentaires (6)
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Volfoni Le 02 mai 2019 à 16:41:36
Le gros souci de cet article est que 50% des vins dégustés ne sont pas "nature" mais sulfités du moins à la mise. Cela fait désordre quand même ...
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Brice Le 02 mai 2019 à 13:28:06
Morgan Bourven "a dû former son jury à de nouveaux goûts" (sic) ? Mmmmm... Ça sent bon la rééducation... Plus très loin des séances d'autocritique et le contrôle de la ligne idéologique par le commissaire politique !
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Paul B Le 28 avril 2019 à 14:39:34
L' éthyl-phénol qui part à l'aération. Cool, on a trouvé la solution grâce à la rigueur scientifique de cet excellent journaliste :-D :-D
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MG Le 23 avril 2019 à 18:27:00
S'il faut ne rien faire, on se demande pourquoi on rédige des traités d’œnologie depuis Pline. Il y a plus de 10 % des échantillons qui par définition sont des vinaigres et pas du vin. Pour ces boissons, le chanoine Kir a cré une liqueur pour que cela soit buvable. Après je suis pour le fait de limiter les intrants aux maximum dans les vins et ne pas jouer à l’apprentie alchimiste.
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Robert BRIDET Le 20 avril 2019 à 12:14:19
Ce que vous appelez'' rusticité marquée'' monsieur Bourven, pourrait avoir une connotation poétique s'il ne s'agissait en réalité de la multiplication lors de la vinification de levures brettanomyces dont la spécificité est de donner naissance à des arômes type - écurie, sueur de cheval, et j'en passe. Oui, la notion de vin nature est une arnaque! Mais les journalistes ne sont pas tout blanc en la matière puisque ce sont eux qui ont mis ces vins en avant pour sortir du lot et parler d'autres productions plus élitistes qui répondent à l'exigence que se font certains de casser du sucre sur le dos de producteurs conventionnels certes mais honnêtes! A quand les contrôles à la vigne pour évaluer les rendements des vignes en culture biologique dont les vignerons possèdent tous une carte de négoce. Oui, là encore, on risque fort d'avoir des surprises! Surtout ne recherchons pas les cépages, la surprise aurait vite tendance à se changer en cataclysme!....
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Fleur Le 20 avril 2019 à 07:41:07
Pour régaler les bobos amateurs de la volatile et de vins phenolés ! Humm
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