n marge du salon Millésime bio, la région Occitanie a organisé un FIA bio, convention d’affaires qui permet aux exposants bio de la région Occitanie d’être mis en relation avec des importateurs triés sur le volet. Près de 70 producteurs de vin bio d’Occitanie ont pu tenter leur chance : 35 acheteurs internationaux issus de 15 pays différents ont été invités à participer à cette rencontre. Plus de 200 rendez-vous BtoB ont eu lieu en deux jours.


« Le principe est intéressant car c’est une rencontre choisie par le producteur comme l’importateur. C’est une « agence matrimoniale » qui fonctionne bien car il ya une volonté commune de travailler ensemble. J’ai rencontré un Allemand qui travaille pour deux sociétés de distribution dans la Ruhr avec lesquelles j’ai bon espoir de travailler prochainement. Mon fils a également eu un bon contact avec la responsable des achats d’un importateur japonais », témoigne Denis Feigel du domaine des Prés Lasses à Faugères.


Tous les acheteurs présents ont été soigneusement sélectionnés par AD’OCC avec l’appui des Maisons de la Région de New York et de Shanghai. Parmi eux, Alejandro Ferrari, CEO de Strategic Importers, importateur basé en Floride, a volontiers accepté l’invitation. Pour le moment, sa société importe essentiellement des vins de Bourgogne et de Champagne. L’idée d’étoffer sa gamme française avec des vins du Languedoc l’a séduit. « Aux USA, la demande pour les vins bio est énorme. Mais le cahier des charges des vins bio américains est beaucoup plus contraignant que celui adopté en Europe et diffère d’un état à l’autre. Et la démarche est longue pour obtenir une certification de la FDA, puis pour faire valider ses étiquettes par le TTB », indique-t-il. Néanmoins le marché est promis à un bel avenir : selon une récente étude, 40% des Américains sont sensibles aux critères environnementaux dans leur acte d’achat. La proportion atteint 60% dans la population des millénials (15-34 ans).
Franck Telling Sapha, acheteur chez Rolmex et Winkolekcja en Pologne, assure que dans les grandes villes polonaises, la demande est également forte pour les vins bio. « Depuis 3 à 4 ans, on constate une hausse de la demande en vin bio. Il y a une population de jeunes urbains, très sensibles à ce nouveau mode de consommation. Les vins français ont lancé cette tendance. Nous l’accompagnons. Au sein de l’entreprise, nous avons créé une nouvelle gamme baptisée Vins véritables qui regroupe le bio, la biodynamie, les vins nature, les vegan », précise-t-il. En Chine, il y a également un marché potentiel important, affirme HongBo Zhong de la société Meizhoushi Pinzheng, importateur spécialisé dans le haut de gamme. Mais le bio est encore mal connu des consommateurs chinois, il y a tout un travail d’éducation à mener. Et là aussi, les démarches administratives compliquent la tâche. Pour avoir la mention bio sur la contre-étiquette en chinois, les autorités chinoises demandent des analyses. Un dossier très complet doit être rempli par le producteur pour les douanes chinoises. L’accès au grand export n’est pas des plus simples pour les vins bio français.