Nous comptons franchir la barre des 6000 visiteurs » annonce Nicolas Richarme, président de la Commission Millésime Bio. Alors que 3500 visiteurs se sont inscrits à la mi-janvier, le salon s’attend à une croissance de sa fréquentation. Ils étaient 5700 visiteurs l’an dernier (dont 25 % d’étrangers). Il est vrai que le nombre d’exposants est à nouveau en croissance à 1123 exposants vins (+13 %) pour une surface d’exposition, elle aussi en hausse : passant à 21 000 m2 (contre 17 000 m2 l’an passé). L’offre est en grande partie hexagonale, avec 40 % de l’offre française représentée. Les exposants proviennent de 20 pays différents avec des origines nouvelles comme la Nouvelle-Zélande ou le Liban.
Ce dynamisme du salon est le reflet d’un marché des vins bios en pleine expansion. Cette économie florissante fera l’objet d’une conférence le 28 janvier où sera dévoilée une étude prospective à 5 ans réalisée par l’IWSR. Millésime Bio en a dévoilé quelques chiffres en avant-première ce 15 janvier. La consommation française devrait atteindre les 17.26 millions de caisses en 2022, contre 9.26 consommées en 2017. Ce qui équivaut à une croissance de 13,3%/an de la consommation en vin bio de l’Hexagone, alors que les vins conventionnels connaîtraient un recul de 2.9 %/an. Le chiffre d’affaires atteindrait en 2022 les 1.61 milliard d'euros, soit le doublement de son chiffre d’affaires actuel. Dans ce contexte, « il faut accompagner les conversions des producteurs, notamment pour les aider à maintenir les rendements » a insisté Patrick Guiraud, président de SudVinBio, organisatrice du salon Millésime Bio. Après une période d’accalmie (entre 2014 et 2016), les conversions repartent d’ailleurs à la hausse depuis 2017 où la superficie des surfaces cultivées en bio et en conversion représentaient 78 500 ha. En 2018, les conversions ont progressé de 26 %. De quoi suivre la dynamique de marché, sans pour autant combler la demande.