n Grande-Bourgogne, les vendanges de chardonnay destiné au crémant ont démarré dès le 20 août dans les secteurs les plus précoces du Beaujolais et du Mâconnais. Le gros des troupes, situées sur les quatre départements de production, Rhône Saône-et-Loire Côte-d'Or et Yonne, a ensuite suivi, la semaine suivante. "Nous sommes donc sur une année précoce d'environ 10 jours par rapport à la moyenne", indique Pierre du Couëdic, de l'Union des producteurs de Crémant Bourgogne (UEPCB).
Concernant les chardonnay destinés à l'élaboration des vins tranquilles, même scénario : certains domaines de Saône-et-Loire et de Côte-d'Or ont dû aussi démarrer leur récolte plutôt que prévu, dès ce lundi 28 août. Ils seront suivis par la plupart lors du week-end du 2 septembre.
Si le mûrissement rapide n'a pas posé de problème majeur d'organisation et si la qualité des raisins semble apporter totale satisfaction, il n'en est pas de même pour la quantité. Sur certains secteurs touchés par le gel, la grêle, la coulure, le millerandage, ou encore la sécheresse, les rendements sur ce cépage seront faibles, voire très faibles.
Sur raisins rouges, pinot noir et gamay, le scenario est le même, avec une progression rapide ces derniers jours des teneurs en sucre.
En Beaujolais, le ban des vendanges a été fixé au 28 août, soit avec 3 semaines d'avance par rapport à 2016. « On est sur l'une des années les plus précoces depuis 25 ans », confirme Florence Hertault, de la chambre d'agriculture du Rhône. Les rendements en rouge devraient par ailleurs y être faibles, mais tout de même moins catastrophiques que sur chardonnay.