n 2015, « le poids moyen des grappes s'annonçait d'un niveau classique. Mais grâce à un bilan hydrique excédentaire, on atteint des niveaux records ! » s'exclame Vincent Dumot, ingénieur à la Station Viticole de l'interprofession charentaise, le 15 septembre, lors de la réunion de pré-vendanges de l'Union Générale des Viticulteurs de Cognac (UGVC). A la veille de la récolte (débutant cette fin de semaine sur ugni blanc), le millésime est de plus en plus prometteur en quantité. Partant fin août sur un rendement de 110 hectolitres de vin par hectare, les dernières analyses de maturité tablent désormais sur un rendement régional de 120 hl/ha. Cette valeur est à prendre comme une moyenne avec un taux d'incertitude non-négligeable, souligne Vincent Dumot.
Affichant la précocité du millésime, le Taux Alcoométrique Volumique Potentiel est également encourageant. Ce 21 septembre, soit au début des vendanges, le TAVP devrait atteindre 10 %.vol. en moyenne. « Il y a une grande incertitude » prévient Vincent Dumot, qui estime cependant que le rendement en alcool pur pourrait atteindre 12 hl/ha. « Il s'agit d'une moyenne, certaines parcelles seront à 8 hlAP/ha, d'autres à 15 hlAP/ha... » ajoute-t-il. Fixé par le syndicat de l'AOC Cognac, le rendement agronomique maximal est de 10,84 hlAP/ha en 2015*. Avec un millésime 2015 s'annonçant généreux, la réserve climatique devrait s'étoffer de nouveau (43 199 hl AP sont entrés en 2014, pour un stock de 75 134 hl AP au 31 juillet 2015).
Ingénieur à la Station Viticole de Cognac, Gérald Ferrari rappelle que la date de vendanges est à définir entre la maturité de ses parcelles (pour une cible idéale de TAVP compris entre 8,5 et 10,5 %.vol et une acidité totale supérieure à 7,5 g/l) et leur état sanitaire (quelques foyers ponctuels de Botrytis sont à surveiller).
* : Rendement agronomique qui se traduirait par un volume réellement mis en stock de 10,42 hl/AP selon les calculs présentés par Lubomira Chinkov. La responsable juridique du Bureau National Interprofessionnel de Cognac estime à 2,5 % le volume orienté vers les prestations viniques et à 1,4 % celui perdu lors de la distillation.
[Photo : Nicolas Dumot ce 15 septembre lors de la réunion de pré-vendange de l'UGVC (à Château Bernard)]