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L’arrêt des taxes chinoises sur cognacs et armagnacs mobilise en vain de Bercy à l’Élysée
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Casse-tête diplomatique
L’arrêt des taxes chinoises sur cognacs et armagnacs mobilise en vain de Bercy à l’Élysée

N’ayant pas "l’horizon" diplomatique malgré sa mobilisation affirmée, l’exécutif français "espère une solution" pour lever les risques des taxes chinoises pesant fortement sur les cognacs et armagnacs.
Par Alexandre Abellan Le 10 juin 2025
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L’arrêt des taxes chinoises sur cognacs et armagnacs mobilise en vain de Bercy à l’Élysée
Exprimée en septembre 2024 lors d'une manifestation inédite à Cognac, la colère de la filière charentaise reste vive alors que viticulteurs et négociants sont embarqués dans un conflit commercial leur étant extérieur. - crédit photo : Alexandre Abellan (archives 2024)
L

e verre d’eau-de-vie à moitié plein, ou à moitié vide… L’exécutif français ne cesse d’agir diplomatiquement contre les risques de surtaxes chinoises à 38 % ciblant dès juillet les cognacs et armagnacs, sans pouvoir obtenir la résolution de l’enquête antidumping ouverte depuis janvier 2024 et imposant un cautionnement des droits depuis octobre 2024 suite au conflit commercial entre Pékin et Bruxelles sur les voitures électriques. Une impuissance diplomatique dont témoigne Éric Lombard, le ministre de l’Économie, ce 4 juin lors de son audition en commission des affaires économiques du Sénat : ce 15 mai lors du Dialogue économique et financier de haut niveau à Paris, « j'ai rencontré le vice-premier ministre chinois, He Lifeng, qu'on appelle le tsar de l'économie » rapporte Éric Lombard, ajoutant que « nous nous nous sommes entretenus pendant six heures. Le premier sujet que j'ai abordé était précisément celui-là. J'ai indiqué très clairement que la France ne pouvait pas être la victime d'une réaction de mauvaise humeur de la Chine à cause des différends qui l'opposent à l'Union européenne sur les questions automobiles, parce que c'est bien de cela qu'il s'agit. »

« Malgré ces efforts diplomatiques, les autorités chinoises maintiennent une position inflexible, opposant une fin de non-recevoir à l'ensemble des démarches engagées » résume pourtant, dans son interpellation du ministre, le sénateur Daniel Laurent (Charente-Maritime, les Républicains), soulignant que « votre récent déplacement à Pékin, porteur d'espoirs pour les professionnels, n'a malheureusement pas permis de lever le blocage ». Car si « le sujet est porté par les autorités françaises au plus haut niveau* », Éric Lombard reconnait que « nous avons entamé un travail de conviction, de dialogue, dont je ne peux pas aujourd'hui vous donner l'horizon. En tout cas, ce dossier restera en tête des sujets que nous abordons avec nos partenaires chinois. J'espère que nous trouverons une solution - le plus tôt sera le mieux. En tout cas, nous sommes très conscients des enjeux » alors des négoces annoncent réduire leurs achats à la viticulture et leurs masses salariales.

Les négociations sont difficiles

Sachant qu’aux pertes subies par les eaux-de-vie de vin en Chine (50 millions €/mois pour Cognac), s’ajoutent les incertitudes sur le marché américain rappelle Daniel Laurent. « Les revirements du président Trump en matière de droits de douane entretiennent un climat d'instabilité particulièrement délétère et l'annonce de la suspension des surtaxes imposées à l'Union européenne jusqu'au 9 juillet prochain ne suffit pas à dissiper les inquiétudes » prévient le viticulteur, qui préside le groupe vigne et vin du Sénat. « En ce qui concerne les droits de douane américains, les discussions sur les spiritueux s'inscrivent dans le cadre des négociations que mène la Commission européenne, en lien étroit avec nous, avec les autorités américaines » répond Éric Lombard, indiquant que « les négociations sont difficiles », mais relevant que si « la période est donc complexe », « en tout cas, nous sommes pleinement mobilisés ».

 

* : « Qu'il s'agisse du Président de la République, de Jean-Noël Barrot [ministre des Affaires étrangères], lors de son déplacement à Pékin il y a peu de temps, de Laurent Saint-Martin [ministre délégué chargé du Commerce extérieur], ou de moi-même » précise Éric Lombard.

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