8% des sols français sont en bon état, deux tiers des forêts et prairies, 25% des terres arables, mais seulement 10% des vignes, d’après le premier baromètre de la société Genesis établi sur la base de 5500 analyses physico-chimiques et biologiques réalisées dans les 30 premiers centimètres du sol sur tout le réseau de mesures de la qualité des sols français (RMQS).
Les vignobles obtiennent une « note de santé des sols » moyenne de 3,7/10, loin derrière celle des terres arables (5/10), celle des forêts (6,6/10), et celle des prairies (6,7/10). Genesis explique que cette note, variant de 0 pour un sol très dégradé à 10 pour un sol au fonctionnement optimal, dépend de la capacité du sol à assurer ses différentes fonctions (habitat pour la biodiversité, fourniture de nutriments, rétention de l’eau…) et à ses fonctionnalités suite à une perturbation telle qu’un évènement climatique extrême (glissement de terrain, acidification, salinisation, contamination…) ou la mise en œuvre de pratiques agricoles inadaptées. Elle est calculée en normalisant et en agrégeant grâce à des algorithmes les résultats d’analyse de chaque échantillon (carbone, contaminants métalliques, biologie du sol, …) à partir des valeurs attendues entre un optimum et un minimum dans un contexte pédoclimatique donné.
Si 10% des sols viticoles sont en mauvaise santé, le baromètre révèle de fortes disparités en fonction des pratiques culturales. Ainsi, en Provence, une parcelle labourée avec une couverture végétale partielle obtient une note de 2/10, témoignant d’un état critique, quand à Cognac, une parcelle désherbée sans travail du sol et couverte toute l’année obtient 9/10, signe d’un fonctionnement optimal.