remière étude caractérisant l’ampleur de la contamination par les microplastiques en France, sur des sols soumis à différents usages agricoles n’ayant pas reçu d’apports directs de plastiques par le biais d’application de boues ou de paillage, le projet Microsof révèle que 76 % des sols étudiés sont pollués par des particules de moins de 5 mm.
En collaboration avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a fait analyser par l’Institut de recherche Dupuy de Lôme (IRDL) 33 échantillons prélevés dans le réseau de mesure de la qualité des sols (RMQS), sur tout le territoire (dont le Sud-Ouest et le pourtour méditerranéen pour les vignes et vergers).
Localisation des sites d’échantillonnage
Des microplastiques ont été quantifiés dans 25 échantillons sur 33. Parmi les plus contaminés, on retrouve, d’après la synthèse de l’Ademe, une « très grande majorité des sols de prairies (4 échantillons sur 4), de vignes et vergers (3 sur 4) et de grandes cultures (17 sur 21), contrairement aux sols de forêts (1 sur 4) ».
Un total de 79 microplastiques ont été analysés dans l’ensembles des échantillons, avec une moyenne de 0,3 pour 50 grammes de sol sec dans les vignes, à 79 % composé de polyéthylène.
N’ayant pas encore identifié les sources de pollutions, l’Ademe pointe l’urgence de poursuivre les études sur le sujet, en perfectionnant et en harmonisant les méthodes d’extraction et d’analyse des microplastiques.