rt de la chauffe. Ce mercredi 26 mars se tient la journée annuelle de découverte du métier de tonnelier organisée dans les entreprises de la filière pour en nourrir l’attractivité. Une façon de permettre aux jeunes de découvrir un métier ancestral pour la conservation et l’expédition, actuellement concentré sur l’élevage de vins et spiritueux. « On a glissé de la barrique de transport à l’outil œnologique de précision » résume Magdeleine Allaume, la présidente de la Fédération des Tonneliers de France, qui salue l’intérêt des jeunes générations pour ce métier du bois « concret » et « satisfaisant » qui allie « authenticité » et technicité. « Le point fort du métier de tonnelier, c’est qu’il est complet, loin du travail à la chaîn. On commence sa barrique et on la finit » indique la tonnelière charentaise.
Pour renouveler les générations parmi les 2 000 personnes produisant des tonneaux en France, « il est important de rappeler aux jeunes que c’est un métier passionnant et varié, qui permet une carrière complète et qui offre beaucoup de possibilités » rapporte Magdeleine Allaume. Avec une quarantaine de personnes formées chaque année, la tonnellerie est un métier de niche aussi pointu qu’essentiel pour la valorisation de la filière des vins et spiritueux. « Moins de 5 % des vins passent en barriques. Cela ne concerne que les vins les plus valorisés » note la présidente des tonneliers alors que la crise viticole déstabilise tous les échelons de la filière : « je reste confiante. Nos marchés sauront être résilients et il se boira encore longtemps de beaux vins élevés en fûts. » Pour Magdeleine Allaume, « la tonnellerie n’est pas qu’un patrimoine, c’est un métier d'excellence pour une filière vin d'excellence ».
CAP sur la tonnellerie
S’appuyant sur trois écoles (CFA de Blanquefort et Cognac, compagnons du devoir à Beaune), le CAP de tonnelier évolue dans son programme pour enseigner la technicité du métier et le savoir être de son praticien. Avec la capacité de travailler selon le cahier des charges des clients, pour ajuster les gestes et les chauffes selon la demande. « C’est un métier séduisant, avec une relation intime à la matière » conclut Magdeleine Allaume.