a Fédération des tonneliers de France publie le bilan d’activité de ses 57 entreprises adhérentes. Du 1er avril 2023 au 31 mars 2024, les tonnelleries ont réalisé un chiffre d’affaires de 567 millions d’euros, en progression de 2 % par rapport à la période précédente. Cette hausse apparente du chiffre d’affaires est essentiellement portée par la France (+5 %). « Elle est liée à la répercussion progressive des hausses des cours liées aux difficultés d’approvisionnement en chêne français depuis 2021, commente Magdeleine Allaume, présidente de la Fédération, même les tonneliers rognent sur leurs marges pour limiter les charges supportées par les viticulteurs déjà en difficulté ».
Et cette hausse masque un volume d’activité en sensible contraction. Alors qu’ils avaient retrouvé un niveau d’activité habituel sur l’exercice 2022-2023 après plusieurs millésimes difficiles (feux en Californie et en Australie, effets de la désorganisation des transports maritimes consécutifs à la crise Covid…), les tonneliers déplorent cette année des volumes en baisse de 6 %. Ils n’ont vendu que 640 600 fûts vendus contre 684 912 l’année d’avant.
« Le métier de la tonnellerie subit aussi l’influence des conditions climatiques, décrypte la présidente des tonneliers. Le mildiou, le manque de soleil et le gel ont frappé durement de nombreux vignobles. Les projections prudentes pour la saison à venir prennent en compte ces conditions climatiques et laissent envisager la confirmation de la contraction constatée cette année ».
La France concentre toujours la part de marché la plus importante tant en valeur (33 %) qu’en volume (36,5 %). Elle est suivie des États-Unis (31 % en valeur, 28 % en volume), de l’Espagne (7 % en valeur, 8 % en volume), de l’Italie (6 % en valeur, 6 % en volume) et de l’Australie (4,5 % en valeur, 4% en volume). Les grands contenants représentent plus de 32,5 millions d’euros de chiffre d’affaires (-1,1 %) pour 2 027 unités vendues (-8,4 %). « Outre un recul de leur usage, on constate sur cet exercice que la taille moyenne des grands contenants a baissé par rapport à l’exercice précédent » note Magdeleine Allaume.