encontrant ce 26 février les représentants de la filière des vins et spiritueux au salon de l’Agriculture, le premier ministre, François Bayrou affirme que la fin de l’enquête antidumping chinoise ciblant les cognacs et armagnacs « est un dossier prioritaire, évoqué hier encore avec le président de la République » rapporte Florent Morillon, le président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), qui indique que le chef du gouvernement donne suite à l’engagement d’Emmanuel Macron de novembre à Rio et du 6 janvier à l’Élysée : « il s'est engagé à aller en Chine, sans date précise, mais dès que les conditions d'une négociation seront remplies. Conditions sur lesquelles travailleraient ses ministres et ses services. »
Comme l’a rappelé le président du BNIC à François Bayrou, « il y a urgence désormais à traiter notre situation au regard des conséquences sur les expéditions, et donc sur tout l'écosystème régional » recensant 70 000 emplois en Charente et Charente-Maritime. Coûtant 50 % de baisse d’expéditions vers la Chine et 50 millions d’euros de chiffre d’affaires par mois à Cognac, la procédure chinoise antidumping a des conséquences concrètes alors qu’elle trouve ses origines dans les tensions entre Pékin et Bruxelles sur les voitures électriques. Cette chute des ventes pourrait encore s’accentuer avec le coup d’arrêt sur le duty-free, accentuant l’impatience de la filière alors que seule la diplomatie bilatérale semble à même de dénouer le conflit qui pourrit depuis un an.
Dossier enlisé
Une rencontre dûment préparée entre premiers ministre pouvant changer la donne, alors que le dossier est en train de s’enliser, depuis l’annonce à Noël d’une prolongation de six mois de l'enquête antidumping chinoise sur les exportations européennes d’eaux-de-vie de vin, après l’obligation de cautionnement des 30,6 à 39 % de la valeur des brandies importés d’octobre à novembre 2024 (mesure coercitive transformée en lettre de garantie).