encontre au sommet du G20. Après les échanges de mai à Paris, les présidents Emmanuel Macron et Xi Jinping ont pu évoquer à nouveau l’enquête antidumping chinoise ciblant les eaux-de-vie de vin européens en général et ceux français en particulier (Cognac et Armagnac à 97 %), le conflit commercial entre l’Europe et la Chine portant sur les véhicules électriques alimentant la surenchère ciblant les brandies (actuellement une garantie bancaire entre 30,6 et 39 % pour les contenants de moins de 200 litres). Défendant devant les micros de BFMTV une enquête transparente et menée par toute l’Europe sur les subventions des véhicules électriques chinois, Emmanuel Macron rapporte qu’« à cet égard, nous avons été surpris par la réplique, qui était quand même ciblée. Quand on touche les cognacs et l’armagnac, il est clair que l’on ne touche pas beaucoup d’autres pays européens. Le bon sens nous l’indique assez aisément. En l’espère, il n’y a aucune subvention de l’Etat français sur les cognacs et armagnacs. »
À l’issue de l’échange avec son homologue chinois, le président français annonce que « nous avons acté ensemble de mener le travail techniquement [et] que nous puissions dans le premier trimestre de l’année prochaine trouver une issue favorable autour d’un échange entre nos premiers ministres. » Le premier ministre Michel Barnier irait en chine entre janvier et mars 2025 pour rencontre son homologue, Li Qiang. Emmanuel Macron « espère que cela permettra de lever les malentendus et d’apporter une réponse à ce qui alimente aujourd’hui les premiers tarifs ».


Même si rien n’est acquis, l’annonce d’un échange technique entre premiers ministres pour trouver une issue positive au dossier est un signal important et apprécié déclare Florent Morillon, le président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC). De quoi faire baisser la pression sur le sujet grâce aux mobilisations de l’Elysée, des ministres de l’Agriculture et du Commerce Extérieure, ainsi que des élus locaux : « c’est une avancée majeure. C’est une satisfaction après 10 mois de forte mobilisation pour dire que ce dossier est politique et ne peut se résoudre qu’au plus haut niveau. Même si tout reste à faire, cela permet d’envisager l’avenir plus positivement » note Florent Morillon, indiquant que la filière « reste vigilante et ne va rien lâcher : le Cognaçais est tenace ».
Annonçant avoir « bon espoir que nous en sortirons par le haut, par un retour à la normale », Emmanuel Macron indiquait savoir « combien c’est important pour nos producteurs, les grandes maisons, les producteurs indépendants, les viticulteurs, les dizaines de milliers de familles qui dépendent de cette activité, et tous les métiers autours : l’embouteillage et les métiers liés. J’ai défendu leurs positions. »