ttendant « une démarche diplomatique de la France permettant d’aboutir à une sortie de crise négociée avec les autorités chinoises pour le Cognac mais aussi pour l’Armagnac » visés par des mesures de rétorsion dans un conflit entre Pékin et Bruxelles, les représentants viticoles participant ce mardi 5 novembre au conseil de bassin viticole Charentes-Cognac demande la mise en place dès la campagne 2025 d’« un mécanisme d’adaptation du vignoble charentais permettant aux exploitations viticoles de la région de renforcer leur résistance à la crise actuelle.
Soit l’outil travaillé depuis quatre mois par la filière de Cognac : le « mécanisme de retrait volontaire et temporaire de surfaces Cognac fondé sur un rendement différencié » comme l’expliquait début septembre Anthony Brun, le président de l’Union Générale des Viticulteurs pour l'AOC Cognac (UGVC), évoquant un « mécanisme d’adaptation du vignoble. Que l’on veut baser sur le principe du volontariat (rien d’obligatoire), à la fois dispositif temporaire (on ne parle pas d’arrachage définitif), mais avec un dispositif pouvant être mis en sommeil (et réactivable si besoin). »


En pratique, il s’agirait de créer un rendement à l’hectare pour l’AOC Cognac qui varie selon la réduction de la surface de production consentie par chaque opérateur. Fixant pour chaque domaine une surface de référence permettant de calculer le volume commercialisable théorique, ce système bonifierait le rendement maximal autorisé afin de maintenir à ce niveau théorique le potentiel de production des vignobles réduisant leurs surfaces (par l’arrachage temporaire, la non-plantation de droits en portefeuille ou la réaffectation vers des vins sans indication géographique). Ce qu’Anthony Brun résumait comme un « rendement progressif selon l’effort consenti ».
D’après le conseil de bassin, « l’entrée en vigueur rapide de ce mécanisme était rendue plus nécessaire encore par l’impact des taxes chinoises » qui frappent, via une caution à l’importation, les ventes actuelles pour le nouvel an chinois.