itisphere lu par… le professeur Hervé Hannin, directeur du développement pôle vigne et vin Institut Agro Montpellier. Enseignant-chercheur, l’ingénieur agronome propose pour les 25 ans de Vitisphere un pont entre l’article sur l’accord cadre de septembre 2015 permettant d’envisager un "Transfert viti-vinicole : l’école Montpellier SupAgro s’allie au réseau Vinseo" et celui de novembre 2024 "Les fournisseurs face aux avenirs du vin" où le cluster Vinseo partage 4 scénarios d’avenir concluant les travaux de Françoise Brugière, cheffe du service prospective de FranceAgriMer, et Hervé Hannin.
Deux sujets pour résumer « bientôt 10 ans depuis cette convention signée entre Vinseo et "l’Agro" de Montpellier » pointe l’enseignant-chercheur, notant qu’« en même temps que l’Ecole de Montpellier est devenue "L’Institut Agro" fédérant 3 grands campus en France, porteur d’un important "pôle vigne et vin", le petit réseau Vinseo est devenu grand avec plus de 100 entreprises qui en Occitanie, fournissent la filière vin en produits, en services et aussi en visions pour préparer l’avenir. »


Avec quasiment 15 ans d’échanges depuis la première étude prospective de 2011, les travaux de 2024 s’inscrivent dans la continuité : « c’est l’honneur de Vinseo que d’avoir pris l’initiative de porter ces exercices, d’en déduire des orientations stratégiques et de les partager avec la filière » analyse Hervé Hannin, demandant « comment mieux se préparer face aux grands défis que sont le changement climatique, le respect de l’environnement, la transition numérique ou les nouvelles attentes des marchés ? »
Face à la complexité des difficultés économiques frappant le secteur, il n’y a ni diagnostic simple, ni solution miracle, mais une multitude de leviers et d’orientations stratégiques permettant de s’adapter aux tendances socio-économiques formant son environnement. « La filière viticole connaît actuellement une crise qui déstabilise les fondements historiques de ses modes de production et de ses marchés » pose Hervé Hannin, estimant que « dans ce contexte, la cohésion de ces entreprises et un dialogue fécond avec la recherche et la formation sont et seront déterminants pour accélérer les innovations nécessaires à celle nouvelle étape de notre histoire viticole… »