oupant court aux rumeurs, la famille brésilienne Moreira Salles annonce via son fonds d’investissement BWGI (BW Gestão de Investimentos Ltda) être en train d’« étudier la possibilité d'initier une offre publique d'achat volontaire sur les actions Verallia que BWGI ne détient pas, sans intention de retirer la société de la cote ». Annonçant ce lundi 3 février avoir retenu le prix de 30 euros par action pour ce projet d’OPA, BWGI indique posséder, via son fonds Kaon V, « environ 28,8 % du capital et 27,9 % des droits de vote de Verallia ». Si elle se réalisait, cette OPA permettrait à BWGI de « prendre le contrôle de Verallia sans intention de demander un retrait obligatoire. Verallia resterait une société cotée ayant son siège à Paris. »
Prévenant « que l'analyse en cours reste à un stade préliminaire et que rien ne garantit qu'une offre soit finalement déposée », le fonds brésilien indique « mettre en œuvre des travaux confirmatoires dans les semaines suivant la publication des résultats 2024 de Verallia (prévue le 19 février 2025) ». Dans un communiqué répondant à ces annonces ce lundi 3 février, le groupe Verallia (ex-Saint Gobain) « prend acte » de cette « potentielle offre publique d’achat sur les actions Verallia (sans retrait de la cote) » et annonce que « dès lors qu’une proposition incluant les termes détaillés de l’offre aura été soumise par BWGI » son « conseil d’administration se réunira dans les meilleurs délais aux fins d’examiner les conditions et l’opportunité d’une telle opération pour l’ensemble des parties prenantes de Verallia. »
Acteur majeur du vin
Destinant la moitié de son tonnage est aux vins tranquilles et effervescents, le groupe Verallia est un fournisseur majeur des embouteilleurs vitivinicoles qui n’a pas été épargné par la déconsommation de ces derniers mois, fermant quatre fours sur l’année 2024 (qui doivent tous être rallumés en 2025). Très implanté dans le vignoble, Verallia indique que 80 % de sa production française est vendue en France et que 95 % de ses ventes en France sont produites en France. Vertement critiqué ces dernières pour le maintien de ses marges en faisant payer l’inflation des matières premières à ses seuls clients, vignerons comme négociants, le groupe verrier se défend de tout dérapage en la matière.