menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / "Seule une année blanche en 2025 peut sauver la viticulture"
"Seule une année blanche en 2025 peut sauver la viticulture"
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

"Fiscale, sociale et bancaire"
"Seule une année blanche en 2025 peut sauver la viticulture"

Si Bordeaux arrache et abandonne ses vignes, la fragilité économique de ses vignerons reste forte et nécessite une levée de pression sur les trésoreries en suspendant d’urgence tous les prélèvements pour le collectif Viti 33.
Par Alexandre Abellan Le 09 décembre 2024
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
« On ne demande pas à recevoir des aides et de l’argent, mais à pouvoir souffler en ne payant pas de suite » plaide Didier Cousiney. - crédit photo : Alexandre Abellan (archives manifestation du 6 décembre 2022)
H

asard du calendrier, la cellule de crise viticole de la préfecture de Gironde se tenait ce vendredi 6 décembre deux ans jour pour jour après la manifestation réunissant 1 500 vignerons bordelais réclamant une aide à l’arrachage. « Jour pour jour et presque heure par heure » note Didier Cousiney, le porte-parole du collectif Viti 33, à l’origine de la manifestation de 2022. Ayant débouché sur la création de cette cellule de crise, « devenue une simple réunion d’information » regrette le maire du Pian-sur-Garonne, la mobilisation bordelaise n’a répondu que très partiellement aux demandes note le vigneron en fin de carrière, pour qui à Bordeaux « aujourd’hui tous les voyants sont au rouge. Les gens n’arrivent pas rembourser leur dette actuelle, cela m’étonnerait que les mettre en redressement judiciaire leur permette de payer sur 15 ans leur dette tout en réglant comptant leurs factures actuelles » prévient-il.

Alors que « des parents ont cassé leurs livrets pour aider leurs enfants et que des amis de vignerons se sont cotisés pour payer leurs traitements », Didier Cousiney regrette « les millions d’euros » versés « pour rien » pour la distillation (nationalement 250 millions € lors de la crise covid en 2020 et 200 millions € après la guerre en Ukraine en 2023) pour arriver à des primes d’arrachage loin des 10 000 €/ha demandés en 2022 (6 000 €/ha pour le plan bordelais d’arrachage sanitaire et 4 000 €/ha pour le plan national d’arrachage définitif). « Avec ces sommes, il ne reste rien après l’arrachage » regrette le porte-parole, pour qui « seule une année blanche en 2025 peut sauver la viticulture. Il nous faut l’année blanche sur tout le fiscal (Taxe sur le Foncier Non Bâti, TVA, impôts…), le social (la MSA qui demande même si l’on peut payer d’avance maintenant) et le bancaire (les emprunts en fin de tableau et la révision du Prêt Garanti par l’État, PGE, qui fait crever tout le monde). On ne demande pas à recevoir des aides et de l’argent, mais à pouvoir souffler en ne payant pas de suite. Sinon, ça sera la disparition du vignoble. »

On les paiera après

Notant que l’absence actuelle de gouvernement de plein exercice n’aide pas, Didier Cousiney précise qu’il ne réclame pas un effacement de ces créances suspendues une année : « si l’on demande que ça soit gratuit, la France entière va nous tirer dessus à boulets rouges. Qu’on nous stoppe un an les prélèvements et on les paiera après en les étalant pour ceux qui seront sauvés. » L’objectif étant de gagner un an pour renforcer les entreprises et relancer les marchés sur des cours rémunérateurs. Une réunion a justement lieu ce mardi 10 décembre à l’interprofession de Bordeaux avec la grande distribution pour parler valorisation des vins.

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (2)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
augustin Le 15 décembre 2024 à 05:39:01
A Bordeaux et si vous êtes viticulteur en detresse il fallait jouer le 6 le 10 et le 16 le 6 décembre réunion préfecture arrachage le 10 décembre reunion gd egalim 4 le 16 décembre nouvelle AG civb ... Sauf que même en ayant ce tierce dans l ordre ... rien n aura changé pour vous ni en termes de paiement de vos factures ni reprise de vos commandes Les prêts "genevard" doivent donc désormais débouler à grande vitesse via crca banques pop et caisses d épargne, les ddtm approuver ces dossiers et bpi les garantir avec le même niveau d urgence que pour le covid 19 en 20 21. A défaut chauve souris et pangolin auront le dernier mot en tuant finalement la filière des vins de Bordeaux telle que nous la connaissons en 2025. 70 ans après le gel de 1956 le génie humain aurait il la capacité d être aussi calamiteux que jadis le climat ? ou bien trouver des solutions à la crise actuelle ? François Bayrou peut le faire , tout comme le petit bègue qu il fut decrocha l agrégation.
Signaler ce contenu comme inapproprié
Renaud Le 09 décembre 2024 à 13:18:59
Une année permettant de stopper la fuite du temps causé par la dissolution et chute des gouvernements. Une année qui nous oblige à mettre en place egalim, les OP, pour réformer nos ODG obsolètes, pour relancer le commerce ?.. Pas de l'argent magique mais de l'efficacité
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Bouches-du-Rhône - CDI SCA VIGNOBLE DU ROY RENE
Bas-Rhin - CDI Les Grands Chais de France
Bas-Rhin - CDD Les Grands Chais de France
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé