omment épelle-t-on hiérarchisation dans le vignoble d’appellation ? Sans doute comme DGC : Dénomination Géographique Complémentaire. Ce jeudi 28 novembre, le comité national des appellations d'origine relatives aux vins de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) a validé la mise à l’instruction de neuf DGC : Dijon au sein de l’AOC Bourgogne (un projet du maire tout juste démissionnaire, François Rebsamen), Issigeac dans l’AOC Bergerac (vins rouges et blancs secs), Pierres Dorées pour l’AOC Beaujolais (un dossier déjà ancien, parmi d’autres initiatives dans ce vignoble demandeur de hiérarchisation), et pas moins de six DGC pour l’AOC Saumur blanc (Berrie, Brézé, Brossay, La Côte, Courchamps et Puy-Notre-Dame).
Si chaque cas est particulier, Caroline Blot, la cheffe du pôle vin de l’INAO, pointe que demander une DGC est souvent « une manière de hiérarchiser » et de « tester » une nouvelle dénomination alors que « 93 % des volumes de vins sont produits en France sous signe de qualité (AOP et IGP) et que l’on ne va pas en inventer de nouveaux » à tout bout de champ (d’autant plus que pour créer une nouvelle AOP ou IGP il faut en prouver la notoriété et l’antériorité).
Quatre commissions d’enquête sont désormais nommées pour étudier les dossiers de Bourgogne, de Beaujolais, de Bergerac et d’Anjou-Saumur avec des délais de 2 à 3 ans prévus pour aboutir. Et si cette commission permanente était très marquée par les DGC, Caroline Blot pointe que les AOC sont surtout concentrées sur leurs mises en conformité face au changement climatique et aux évolutions de consommation.