vec hiérarchisation clairement établie, « l’idée est de monter en gamme grâce à des spécificités de terroirs plus précises » pose Philippe Coste, le président du syndicat du Cru Minervois. Avec cet objectif de long terme, l’Organisme de Défense et de Gestion de l’AOC (ODG) porte de front quatre projets de Dénominations Géographiques Complémentaires (DGC), qui sont en cours d’instruction auprès de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). Les deux DGC Minervois Cazelles et Laure ont été déposées en 2015 (actuellement elles en sont au stade de la commission d’enquête), Minervois Terrasses de l’Argent Double en 2019 (au stade du comité permanent de l’INAO) et Minervois la Caunette en 2020 (validée par le comité régional de l’INAO).
« Si je raisonne comme producteur qui a déjà fait des efforts, la procédure est longue. Mais comme je pratique l’INAO, cinq ans ce n’est pas scandaleux. Cela permet de vérifier qu’il n’y a pas dans les lots présentés un feu d’artifices lié à un millésime, mais des éléments durables de notoriété » explique Philippe Coste, qui espère de premières reconnaissances de DGC d’ici deux ans. A terme, la pyramide des vins du Minervois s’appuierait sur le socle de l’AOC régionale Languedoc, avec l’AOC Minervois, 4 DGC de vins rouges et au sommet le cru La Livinière (qui a ses propres AOC et ODG).
Pour transformer cette hiérarchisant en premiumisation, les outils de communication sont en pleine réflexion au sein du syndicat viticole. D’autant plus que l’ODG a quitté le Conseil Interprofessionnel du Vin du Languedoc (CIVL) le premier janvier 2021. « Nous n’avons pas eu les réponses attendues » indique Philippe Coste, qui n’a pas reconduit les accords triennaux avec le CIVL. Finalisant le projet de pyramide des crus du Minervois, l’ODG travaille désormais à son plan d’action pour faire connaître sa future structruation.