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Les vignerons de Faugères gardent le cap du rouge et de la nature
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Tailler sa route
Les vignerons de Faugères gardent le cap du rouge et de la nature

En dépit de marchés de vins rouges moins dynamiques, l'appellation du Languedoc joue sur ses forces d'identité, de mise en marché directe et d'approche environnementale pour tenir la voie de la valorisation.
Par Vitisphere Le 14 novembre 2024
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Les vignerons de Faugères gardent le cap du rouge et de la nature
La présidente Nathalie Caumette (à dr.) et les membres du bureau Jérôme Salles et Florence Ollier-Taillefer (2ème à g.) en compagnie de la directrice du syndicat ODG Hélène Frey (à g.) - crédit photo : O. Bazalge
«

 Bien sûr que nous subissons aussi les effets des difficultés des vins rouges sur nos marchés, mais nous faisons le dos rond », pointe sans détours Nathalie Caumette, présidente du syndicat AOC Faugères, à l’occasion de la présentation des projets agro-environnementaux de son appellation ce 12 novembre. Plus que des difficultés intrinsèques liées à leurs vins, ce sont les contrecoups des opérations très low-costs de déstockage de vins rouges de Bordeaux ou, à moindre mesure, de la vallée du Rhône qui peuvent porter préjudice à la valorisation d’autres appellations. D’autant plus quand 80 % de la production du territoire se fait justement en vins rouges, comme à Faugères.

Mais les vignerons de Faugères voient plutôt une force dans cette production de vins rouges qui fait toute l’histoire de leur appellation de schistes née en 1948. « Notre logique économique repose sur nos contraintes de rendement, avec des schistes qui font osciller la production entre 30 et 35 hl/ha. Nous ne pouvons donc pas être sur un segment de prix bas. Ce terroir répond néanmoins très bien à la sécheresse, si bien que ces rendements sont à peu près constants même quand l’eau est limité », enchaîne Nathalie Caumette.

Peu de vrac

Avec ces faibles rendements, les vignerons faugérois ont très tôt développé la commercialisation directe de leurs bouteilles, aujourd’hui une force. « Nous vendons peu de vrac, avec 80 % de nos vins mis en bouteilles et distribués directement par les producteurs », explique Françoise Ollier-Taillefer, qui représente les vignerons de l’appellation auprès de l’interprofession, « cela peut être handicapant pour répondre au négoce ou à des marchés de masse, mais permet en contrepartie de maintenir un niveau de valorisation, d’autant que nous avons beaucoup travaillé sur l’adaptation de nos styles de vins rouges pour proposer des profils plus légers ».

Grâce à un territoire d’appellation ramassé (1 700 ha de vignes, 54 caves particulières et 1 coopérative ), les vignerons la jouent même volontiers collectif pour répondre à des appels d’offres de marchés d’Europe du nord. Historiquement tournée vers le marché français, l’offre de Faugères progresse à l’export, atteignant 15 % de ses ventes. De longue date aussi, 15 % des volumes sont orientés à la production de vins rosés, mais sur des profils d’élevage et de terroir plus charpentés que la moyenne du marché, donc consommables plus longtemps.

Les jeunes reprennent les exploitations familiales

Si une réflexion est engagée au sein de l’appellation pour faire évoluer le cahier des charges de production avec de nouvelles possibilités de cépages, les vignerons de Faugères ne tiennent pas plus que ça à appuyer sur les vins blancs. « Nous en faisons historiquement, 4 à 5% de nos volumes. La demande est arrivée d’un coup et nous n’en avons pas assez, certes, mais ce n’est pas une orientation majeure pour nous. Cela se développe tranquillement pour rester en complément de l’offre, et en porte d’entrée pour certains marchés », développe Nathalie Caumette.

Preuve que le positionnement de l’appellation paye, 12 néo-vignerons se sont installés depuis 2016, « et les jeunes reprennent les exploitations familiales », ajoute Florence Ollier-Taillefer. L’appellation revendique également son engagement pour l’environnement avec l’intégration de mesures agro-environnementales dans son cahier des charges depuis 2008. A présent, les semis d’enherbement en plantes mellifères dans les jachères, l’introduction de variétés Bouquet et un travail sur la mycorhization en collaboration avec la start-up Mycea sont engagés. Des leviers de valorisation supplémentaires à l’heure d’une communication de l’appellation axée sur le mot d’ordre : « les grands vin de nature ».

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