in du suspens : les vins de Faugères restent au sein du Conseil Interprofessionnel des Vins du Languedoc (CIVL). Alors qu’avant cet été, suite à l’envoi du courrier de dénonciation des accords triennaux, la balance semblait pencher vers un retrait définitif, décision avait finalement été prise… De ne pas en prendre. Tout du moins pas avant les vendanges.
Donnant le temps au temps, les membres du conseil d’administration de l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) de l'appellation Faugères ont laissé les fermentations s’achever avant de se réunir et remettre le sujet à l’ordre du jour le 5 octobre dernier. Même s’ils y adjoignent quelques conditions discutées lors de réunions de conciliation avec les représentants du CIVL, les administrateurs ont définitivement tranché en faveur du maintien. « Si le conseil s’était prononcé pour le retrait, cela aurait ensuite été soumis à approbation en assemblée générale, pas dans le cas du maintien », détaille Hélène Frey, directrice de l’ODG Faugères.
Contrairement aux deux autres AOC dissidentes, Fitou et Corbières, les membres du syndicat Faugères avaient soulevé des points techniques, abordés en réunions de conciliation avec les représentants du CIVL, mais surtout lié leur avenir à la question de représentativité des metteurs en marché directs au sein de l’interprofession. De la même manière, les membres de l'ODG Faugères attendaient une répartition des budgets de communication plus importants pour leur appellation.
Composé de 20 personnes, le conseil d’administration de l’ODG Faugères compte autant de représentants de la coopération que des caves particulières. Lors de l’assemblée générale de juin 2023, le collège cave particulière a accueilli deux nouveaux membres, dont Nicolas de Lorgeril, alors que 3 personnes ont été renouvelées au sein du collège coopération. La décision du maintien a bénéficié de la majorité (11 voix sur 15 personnes présentes ou représentées).
Ne commercialisant que 20 % de ses volumes en vrac, l’appellation du Nord-Ouest de l’Hérault est très largement composée de metteurs en marché directs. Ce choix du maintien peut être un signe de discussions pour la représentativité de ces metteurs en marché directs, ainsi que sur la répartition des budgets de communication. La fédération régionale des metteurs en marché directs et le syndicat des négociants sont en effet en désaccord depuis deux ans sur l'attribution des sièges de représentation au sein du collège négoce de l'interprofession.