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1 contrôle administratif programmé max par an et par exploitation agricole
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"Hors procédures judiciaires et fiscale"
1 contrôle administratif programmé max par an et par exploitation agricole

La promesse est dite et actée : le monde agricole connaîtra un contrôle administratif unique pour les réunir tous et dans l’efficacité les lier. Cela concerne les visites programmées de la MSA, l’INAO, FranceAgriMer, les impôts…« Hors procédures judiciaires et fiscale » du moins.
Par Alexandre Abellan Le 04 novembre 2024
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1 contrôle administratif programmé max par an et par exploitation agricole
« La multiplication des contrôles qui découle d’une réglementation aussi dense que diverse est également un irritant quotidien que la profession agricole a placé haut dans l’ensemble de ses revendications depuis des mois » rapporte le ministère. - crédit photo : Adobe Stock (JackF)
«

 Annie Genevard signe la circulaire instaurant le contrôle administratif unique dans les exploitations agricoles » annonce ce jeudi 31 octobre le ministère de l’Agriculture, à l’occasion d’une visite d’un céréalier dans l’Essonne. La ministre « appose son contreseing à l’instruction donnée aux préfets par le premier ministre [Michel Barnier] de coordonner l’ensemble des contrôles administratifs concernant le secteur agricole avec l’objectif d’un seul passage par an et par exploitation » précise la rue de Varenne, qui met en application la promesse de simplification faite en mars par le précédent gouvernement à la suite des manifestations de l’hiver dernier (la mesure était alors attendue pour « avant l’été »).

Concrètement, les préfets doivent constituer dans chaque département une Mission InterServices Agricole (MISA) pour que le programme annuel des contrôles administratifs en présence de l’exploitant soit concerté sur chaque campagne par les multiples administrations (voir encadré). Sachant que le cadre n’englobe pas les procédures judiciaires et fiscales. Pour éviter les faux espoirs dans les campagnes, et les rodomontades de l’Union Européenne, « les agriculteurs seront-ils finalement moins contrôlés ? Non. Mais mieux et de façon plus acceptable pour tout le monde » répond le ministère, l’illustrant en précisant qu’« un agriculteur qui aurait pu être contrôlé plusieurs fois dans une même année sur son stock de produits phytosanitaires, ses bâtiments […], la directive nitrate, la directive oiseaux et habitats, […], la police de l’eau…. pour ne citer qu’une partie des points de contrôle existants sur une exploitation, n’aura désormais plus qu’un seul de ces contrôles dans l’année grâce à la programmation des contrôles par le préfet ».

Bon sens

Avec cette signature, il s’agit d’une « victoire » demandée de longue date selon un communiqué des Jeunes Agriculteurs et la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), saluant « une mesure de simplification vivement attendue par la profession » qui « devrait constituer une réelle avancée ». Sachant que « le texte mérite encore quelques éclaircissements d’ordre pratique » pour les syndicats agricoles qui « veilleront à ce que ce nouveau processus soit effectivement suivi d’effets et qu’il réponde à nos demandes de plus de bon sens dans l’action des administrations. »

Alors que la filière agricole en général, et viticole en particulier, demandait de la bienveillance et de la pédagogie dans les contrôles, et pas de la recherche de sanction comme cela peut être perçu, le ministère précise que « cette circulaire demande également aux préfets d’établir une charte des contrôles en agriculture afin de partager les bonnes pratiques entre la profession agricole et les différents corps de contrôle ». Avec ministère « des contrôles à blanc en début de campagne ainsi qu’à l’occasion de la mise en place d’une nouvelle norme ou réglementation ».

Desserrer l’étau réglementaire

Pour faire retomber la pression administrative, « le contrôle unique ne doit pas demeurer purement symbolique au risque sinon d’être déceptif tant l’attente du terrain est forte » rappellent les Jeunes agriculteurs et la FNSEA, qui « attendent désormais que l’instauration du contrôle unique soit directement perceptible dans chaque ferme et que cette mesure soit la première d’une longue série aboutissant à desserrer l’étau réglementaire ».

Les administrations concernées

Sont inclus dans ce périmètre les contrôles de l’Agence de service et de paiement (ASP), des Agences de l’eau (AE), de la Directions départementales de la protection des populations (DDPP), de la Directions départementales des territoires et de la mer (DDTM), des Directions de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF), des Directions départementales de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS), des Directions de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL), des Directions départementales des finances publiques (DDFIP), des Directions régionales des douanes et des droits indirects (DRDDI), des Directions régionales de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt (DRAAF), des Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), des Directions régionales de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS), de FranceAgriMer (FAM), de la Mutuelle Sociale Agricole (MSA), de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO), de l’Office français de la biodiversité (OFB).



 

 

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Tous les commentaires (4)
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JFD Le 06 novembre 2024 à 18:03:52
En voilà une surprise, on se demande où va l'argent de nos impôts et charges sociales pour avoir une dette de 3000 milliards d'euros, la réponse est dans l'articles: "PAYER DES EMMERDEURS POUR FAIRE CHIER LE PEU DE FRANCAIS QUI ONT ENCORE LES COUILLES DE TRAVAILLER POUR SE FAIRE CONTRÖLER". Y à vraiment de quoi faire comme MICHELIN et d'autres, fermer la boite et se casser à l'étranger là où le travail coûte moins cher et surtout produire de la merde pour revendre aux cons de Français. C'est tout ce que j'ai à dire. Le fumier va bientôt parfumer les environs des préfectures.
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tchoo Le 05 novembre 2024 à 11:46:40
Un rêve, où l'enfer est pavé des meilleures intentions: donc les controleurs de ASP, AE, DDPP, DDTM, DAAF, DDETS, DEAL, DDFIP, DRDDI, DRAAF, DREAL, DREETS, FAM, MSA, INAO, DFB vont faire place a un seul controleur MISA qui va cumuler les compétences de contrôles de ces 16 organismes quelques fois redondants mais aussi très différents? Alors que le problème essentiels est de fusionner les contrôles portant sur les mêmes critères et remettre de l'humain dans cette activité. Quelques organismes cités plus haut, ont eu, par le passé des agents technicien sur le terrain, proche de la production avec un rôle accompagnateur et où le volet répressif n'était qu'en dernier ressort et présent pour renforcer l'aspect du conseil et de l'orientation indiquée. Nous avons voulu passer à la pratique anglo-saxonne du contrôle a postériori tout en gardant la pratique administrative issue de notre histoire. On en voit les résultats
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Ali Le 04 novembre 2024 à 20:30:23
Voilà un sujet révélateur de la France d'aujourd'hui suradministrée et sous gouvernée , l'administration qui contrôle à gogo les entreprises françaises, mais qui ne s'émeut pas de tout ce qui est importé et fabriqué n'importe comment à l'étranger ; à force de contrôle, elle limite elle même ses actions sur les entreprises françaises,doit on lui rappeler que plus de 60% de richesse produite en France est ponctionné par l'état, et qu'au lieu d'être dans le contrôle permanent ,elle ferait mieux d'aider les entreprises. Mais la recherche d'argent à tout prix est trop facile, il est facile de trouver quelque chose tellement les règlements sont nombreux et prolifèrent ; je suis consterné de la mentalité de ce pays qui se collectivise , d'autres administrations à l'étranger n'ont pas la même vision et sont là pour aider et non voir les entreprises comme suspicieuses, soyons fier d'avoir encore des entrepreneurs dans ce pays malgré tout les bâtons qu'on leurs met dans les roues
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augustin Le 04 novembre 2024 à 11:50:03
On suppose a priori 8que la coordination des ces 20 agences différentes va occasionner une vague massive de recrutements dans chacune de ces entités afin permettre une meilleure fluidité entre elles , d autant que jusqu à présent elles ne montraient pas de signe évident d interaction d échange ou de synergie... Imaginer qu un simple claquement de doigt rue de varenne va contraindre ces baronnies antediluviennes à se comporter soudain en équipiers du même bateau releve du doux délire :^) Sauf miracle on justifiera le maintien des vieilles habitudes par la nouvelle prolifération des procédures qui , fort opportunément , rend justement caduque la généralisation de cette réforme .Puisque des qu il s agira d exploitations en difficulté , la directive ne s appliquera pas ...
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