menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Commerce/Gestion / Les vignerons des Costières de Nîmes se préparent au rebond
Les vignerons des Costières de Nîmes se préparent au rebond
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

A la relance
Les vignerons des Costières de Nîmes se préparent au rebond

L'appellation gardoise traverse une période économique de transition, où les stocks ont grossi, mais les prix se maintiennent. La valorisation reste le mot d'ordre pour l'avenir.
Par Olivier Bazalge Le 17 octobre 2024
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Les vignerons des Costières de Nîmes se préparent au rebond
En présence de la présidente de la Chambre d'agriculture du Gard Magali Saumade, le président des Costières de Nîmes Cyril Marès a décrit l'ambition de valorisation de l'appellation Costières de Nîmes - crédit photo : O
D

ans un vignoble gardois à fleur de peau face aux difficultés financières et la faible récolte, l’appellation Costières de Nîmes, et ses 3 300 hectares au sud du département, oscille entre vision du verre d’eau à moitié plein ou à moitié vide. Si les volumes de ventes sont en repli, la dynamique de prix est stable, voire ascendante pour les vins rouges. Ou encore l’augmentation des stocks de vins (exclusivement rouges) vient en opposition d’une campagne où il n’y a pas eu assez de rosés pour fournir tous les marchés qui en demandaient.

« Sans besoin de se concerter, nos vignerons en obligation de déstocker déclassent en vins de France pour maintenir les prix de l’appellation, qui augmentent, de manière atypique par rapport au marché voisin des Côtes du Rhône », pose le vice-président de l’appellation Jérôme Castillon pour expliquer la stratégie de valorisation de l’appellation, « en revanche, nos stocks sont passés de 11 mois l’an dernier à 14 mois cette année, ce qui pèse sur les trésoreries. Mais ce ne sont que des vins rouges en stocks, dont la valorisation se maintient ».

Nos rosés se sont plus vendus à l’export, mieux valorisés

Les sorties de chais ont en effet marqué le pas (à 105 000hl, -20 000hl par rapport à la campagne précédente), augmentant mécaniquement ces stocks, mais les vignerons de l’appellation Costières n’y voient qu’une période transitoire. « Il va y avoir un rebond, avec un négoce qui va manquer de vin », appuie le président du syndicat Costières de Nîmes Cyril Marès. L’export a également connu un début de campagne difficile, avant de marquer un regain au cours du premier semestre. « Nos rosés se sont plus vendus à l’export, mieux valorisés, et nous n’en avons pas eu assez pour fournir la grande distribution française, où nos ventes ont baissé », décrit la directrice du syndicat Aurélie Pujol. Elle ajoute que c’est sur le vrac que les sorties de chai ont régressé, mais se maintenant sur le conditionné mieux valorisé.

C’est cette approche de valorisation justement, qui mobilise aujourd’hui toutes les énergies des acteurs des Costières de Nîmes. La refonte de son image, aboutie au printemps dernier, est un des leviers de cette approche. « Notre image et celle de nos vins doivent être désirables, pour être attractifs quand le commerce va repartir », appuie Jérôme Castillon. Le projet de hiérarchisation avec la création de dénomination de Villages de l’appellation va également dans ce sens et pourrait aboutir pour 2026. Enfin, les vignerons des Costières ont mis sur pied un ‘schéma directeur végétal’ au sein de leur territoire pour préserver la biodiversité et limiter l’artificialisation de leurs terres d’appellation.

 

La très inquiétante ligne THT 400 000 volts entre Jonquières Saint-Vincent et Fos-sur-Mer

L’est des Costières de Nîmes va-t-il être traversé par une ligne très haute tension. C’est LA grande inquiétude qui traverse les responsables de l’appellation gardoise depuis que le préfet des Bouches-du-Rhône, coordinateur de ce projet de ligne 400 000 volts entre Jonquières-Saint-Vincent (au cœur des Costières de Nîmes) et le port industriel de Fos-sur-Mer, a dévoilé le tracé préférentiel. « On ne comprend pas pourquoi ce tracé a été retenu », explique Cyril Marès. Alors que les Costières de Nîmes misent sur l’œnotourisme pour soutenir la valorisation de leurs vins, ses responsables s’étonnent du flou argumentaire expliquant la traversée de leur vignoble plutôt qu’un enfouissement ou d’autres tracés, moins impactants pour les terres agricoles. Le monde agricole de la Camargue, des Costières et de la plaine de la Crau s’est constitué en collectif pour interférer dans une prise de décision qui semble les tenir de côté. Ils ont même quitté la table des discussions pour marquer leur protestation à l'occasion d'une réunion en préfecture des Bouches-du-Rhône fin septembre. De nouvelles discussions plus ouvertes sont espérées d'ici la fin d'année. Affaire à suivre.

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Commerce/Gestion
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé