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Pourquoi ces vignerons présentent leurs vins au nouveau Prix des lecteurs de la RVF
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Concours
Pourquoi ces vignerons présentent leurs vins au nouveau Prix des lecteurs de la RVF

La Revue du vin de France lance son propre concours des vins. L’occasion de réexaminer ce qui pousse les viticulteurs à décrocher des médailles.
Par Colette Goinère Le 21 août 2024
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Pourquoi ces vignerons présentent leurs vins au nouveau Prix des lecteurs de la RVF
Jessica Ouellet, copropriétaire avec Pierre Wach du domaine Wach, 9 ha à Andlau, en Alsace vont envoyer à la RVF deux échantillons, un riesling et un muscat, en septembre prochain. . - crédit photo : Domaine Wach
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l n’a pas hésité : Hervé Paillard, propriétaire du Clos Mirages, 15 ha en AOC Côtes de Provence à La Môle, dans le Var, va participer au Prix des lecteurs, le nouveau concours lancé par La Revue du Vin de France (RVF). « C’est un magazine de qualité. Ce concours le sera aussi, explique-t-il. Et c’est une bonne idée de faire un prix des lecteurs de la RVF car ils sont proches de nos clients. »

Ce vigneron vend toute sa production en direct, la moitié à des particuliers, l’autre moitié auprès de quatre-vingts restaurants dont vingt étoilés. « Il y a deux façons de faire valoir nos vins : être à la carte des étoilés, et au travers des concours », indique-t-il. Depuis qu’il a acheté le Clos Mirages il y a quatre ans, il a décroché sept médailles. Autant d’occasions de communiquer sur son compte Instagram, et autant de matière pour alimenter la newsletter qu’il adresse à trois mille destinataires.

Des concours qui apportent de la notoriété

Cette année, Hervé Paillard participe à sept concours. Boostent-ils ses ventes ? « C’est difficilement quantifiable, mais cela amène de la notoriété, estime-t-il. Une stratégie qui a tout de même un coût : de 50 à 300 € par échantillon, soit environ 900 € au total cette année. Au fur et à mesure que nous gagnerons en notoriété, nous en réduirons le nombre. » Pour l’instant, il va présenter au prix des lecteurs de la RVF le millésime 2023 du Clos Mirages, un rosé de garde dont il vend encore des bouteilles de 2021. Et conserver sa participation aux Decanter Awards et au Frankfurt International Trophy, car il veut se développer à l’export.

Des choix stratégiques

Même son de cloche en Alsace, pour Jessica et Pierre Wach. Propriétaires de 9 ha, à Andlau, ils vont envoyer à la revue deux échantillons, un riesling et un muscat, en septembre prochain. « Nous sommes abonnés à la RVF, nous avons confiance en cette revue, indique Jessica Wach. Nous avons donc décidé d’essayer ce nouveau concours. Le fait que des particuliers fassent partie du jury nous intéresse car nous avons une bonne clientèle de particuliers. Nous produisons 55 000 cols par an. Avec le CHR, les particuliers représentent 60 % de notre activité. »

Les concours auxquels ils participent ne sont pas le fruit du hasard. « Nous les choisissons en cohérence avec nos marchés, explique la vigneronne. Nous participons ainsi à l’International Challenge Gilbert & Gaillard, au sigille de la Confrérie Saint-Étienne et aux Decanter Awards. » Pas question de se priver de ces derniers, qui viennent d’attribuer une médaille d’argent au Kastelberg 2019, le riesling grand cru du domaine Wach. « Pour que des vins soient considérés à l’export, il faut qu’ils soient médaillés et qu’ils aient de bonnes notes, observe Jessica Wach. Pour un importateur, c’est un argument de vente supplémentaire. »

Dans le Tarn, Bernard Durand dirige le Château d’Escabes, 50 ha en bio, AOC Gaillac, 2 500 hl écoulés à 20 % en bouteilles et 80 % en vrac. Cet habitué des compétitions se dit lui aussi prêt à concourir pour le prix des lecteurs de la RVF, car il compte développer ses ventes directes.

La confiance du consommateur

Pour l’instant, il mise sur Concours Général Agricole, où il a obtenu une médaille d’or pour son blanc 2023 Loin de l’Œil, distribué dans les grandes surfaces du sud-ouest. « Même si ce concours est onéreux, il donne confiance aux consommateurs qui sont perdus en grande surface », assure-t-il. À l’export, le viticulteur se plaît à rappeler qu’en mars dernier, lors d’un salon tenu à New York, un importateur canadien s’est souvenu qu’en 2023, la cuvée Contemplatif N° 1 du Château d’Escabes s’était vue attribuer 94 sur 100 par le magazine Wine Enthusiast. Une note qui a fait son effet : l’importateur a passé commande d’une palette comptant plusieurs références, dont la cuvée Contemplatif, qui est partie au Québec à la fin juin.

Maya Sallée, cogérante du domaine La Calmette, 10 ha en bio et biodynamie à Trespoux-Rassiels, dans l’appellation Cahors – 35 000 cols distribués en CHR et à l’export (40 %) –, s’apprête à participer au Prix des Artisanes du magazine Elle. Ses raisons ? « Je milite pour la visibilité des femmes en viticulture. » Le prix des lecteurs de la RVF ? Elle hésite à s’engager. « On est très sollicités pour participer à des concours. Il faut choisir. Nous sommes connus des consommateurs connaisseurs car nous sommes référencés par le guide Bettane & Desseauve. Avec le Prix des lecteurs de la RVF, nous toucherions une clientèle plus large et moins avertie. » Afin d’en estimer l’intérêt pour son domaine, Maya Sallée s’accorde encore le temps de la réflexion.

 

Le concours de la RVF

Les échantillons sont à envoyer entre le 15 septembre et le 31 octobre. Les vins seront dégustés en novembre par un jury composé de lecteurs de La Revue du vin de France : des amateurs, des cavistes et des restaurateurs. Les résultats seront annoncés le 16 décembre sur le site internet de la revue.

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Tous les commentaires (2)
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pg Le 24 août 2024 à 15:09:16
Une médaille d' or est pour le consommateur la preuve que la qualité du vin est dans les meilleures de l' appellation. Et c' est vrai. Certes , tous les bons vins ne sont pas médaillés . Mais tous les médaillés sont des bons vins. Bien sur , il y a des fraudeurs.... Qui restent une minorité. Aux concours sérieux , je vois une vertu autre que commerciale : mon vin se situe à quel niveau au sein de son appellation ? De temps en temps , il est utile de constater que l'on fait parti des bons vignerons de France... En ces temps difficiles , la reconnaissance de ses paires et du consommateur , vaut bien une consultation de psychologue.... L'un n' empêche pas l' autre. De là à en attendre des ventes faramineuses ... Savoir et faire savoir , encore un domaine où le producteur doit être parmi les meilleurs. Il n' y a pas à en douter : notre métier est un véritable marathon. Arriver dans les premiers est une performance... La performance ça épuise.
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Albert Le 22 août 2024 à 08:53:50
Bien sûr que les concours ont toute leur place pour favoriser la mise en avant de vins plaisants, aux profils attachants voire parfois démarqués. Mais, sauf erreur de ma part, je ne vois pas un autre produit agricole que le vin, pourtant corseté dans son modèle "garantissant" l'IG, qui a autant besoin d'offrir au consommateur un fléchage "lisible" vers une promesse de qualité reconnue, pour sortir de la masse. Vous l'aurez compris, je ne fais plus du tout confiance au modèle AOC pour garantir une qualité "plaisir" (je laisse de côté l'AOP, modèle UE copié-collé offrant la protection juridique des IG). L'AOC ne peut pas se résumer à une confirmation du respect d'un cahier des charges de production. Je me demande encore si le contrôle interne n'a pas d'autre vocation que celle d'écarter les vins à défauts patents.
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