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Jean-Christophe Bourquin veut une interprofession au service des AOC et du collectif
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Roussillon
Jean-Christophe Bourquin veut une interprofession au service des AOC et du collectif

Tout juste élu à la présidence de l’interprofession des vins du Roussillon, Jean-Christophe Bourquin définit les axes prioritaires de son mandat, avant de dévoiler plus tard la feuille de route qui sera liée au budget 2025 voté d’ici la fin d’année.
Par Olivier Bazalge Le 02 juillet 2024
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Jean-Christophe Bourquin veut une interprofession au service des AOC et du collectif
Jean-Christophe Bourquin veut une interprofession qui valorise ses signes de qualité - crédit photo : CIVR @Saint.ephotographie
A
lors que vous venez d’être élu, quelle est votre priorité ?

Jean-Christophe Bourquin : Pour le mandat, il va s’agir de remettre les Siqo (signes d'identification de l'origine et de la qualité) sur le devant de la scène pour nos entreprises, c’est la mission première de l’interprofession. Nous allons donc rapidement mettre en œuvre un audit externe, en vue de cibler spécifiquement ce qui ne fonctionne pas ou qui n’est pas en accord avec les missions du Conseil Interprofessionnel des Vins du Roussillon (CIVR). Un des axes de cet audit visera également à bien définir comment sont perçus les vins du Roussillon hors de notre territoire.

Il y a une question essentielle à laquelle il faut apporter des réponses : pourquoi des entreprises qui paient des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO) ne participent-elles pas aux actions du CIVR ? Il y a l’impression générale que ce sont toujours les mêmes qui en profitent, et il est urgent de changer cette façon de fonctionner.

 

Quel est le budget du CIVR et comment sera-t-il utilisé sous votre mandat ?

Nous subissons une baisse de collecte de CVO liée à des baisses de production et de commercialisation, si bien que l’on table sur 1,6 million € de rentrées de CVO sur le budget 2025. Nous irons donc à la recherche du plus de subventions et financements complémentaires possibles. Le budget promotionnel n’en sera que plus recentré sur des actions chocs de plus grande ampleur, pour réduire le saupoudrage diffus dans de petites actions. Aujourd’hui 46 % du budget promotionnel est attribué à l’export, 30 % au national et 26 % au local, l’objectif est de ré-équilibrer en attribuant un tiers des ressources à chaque branche. Cela passera par l’arrêt inévitable de certaines actions. Mais tout sera discuté et acté à partir de 2025 et la validation du budget avant l’assemblée générale de fin d’année.

Enfin, il faudra également se pencher sur la dimension des ressources humaines de l’institution, en re-ventilant peut-être les missions et attributions des salariés. Je ne parle pas de licenciement, mais de miser sur une meilleure optimisation des forces en présence.

 

Après les tensions, le mode de gouvernance va-t-il évoluer ?

Nous en étions arrivés à un point où nous découvrions les choses en comité de direction déjà actées, sans aucune discussion. Il va être nécessaire d’avoir un investissement de la part de la production et du négoce pour rendre plus efficaces les commissions de travail de l’interprofession. Mais la sortie de l’appellation Banyuls entraîne une mise à jour obligatoire des statuts, ce qui est une bonne chose pour permettre de les dépoussiérer et les ajuster au mode de fonctionnement actuel.

Je crois en l’interprofession. J’étais intégré au bureau des deux dernières mandatures et en tant que président de coopérative, je sais très bien qu’on ne parvient pas à avancer efficacement en étant seul. Mettons les égos de côté pour avancer. Ma candidature était également liée à l’arrivée de nouvelles têtes au sein du comité de direction pour apporter de la fraîcheur dans la vision et les orientations, du côté de la production comme du négoce. Nous avons une vision commune avec Didier Rodriguez (vice-président élu pour le collège négoce), dans la volonté d’apporter du changement. Tout les actions de 2024 sont déjà calées par la mandature précédente pour les six derniers mois, jusqu’à l’assemblée générale qui marquera vraiment le début des nouvelles orientations.

 

Les interprofessions languedociennes ont récemment communiqué sur la création d’un pôle technique régional commun…

Nous n’intégrerons pas ce pôle régional de recherche et développement, ce n’est pas à l’ordre du jour. Nous avons déjà notre propre structure de R&D avec le Vinipôle de Rivesaltes. Le travail sur les variétés résistantes n’est pas prioritaire chez nous, car nous avons un vignoble très largement en AOC, et ce qui nous intéresse avant tout, c’est l’adaptation à la sécheresse.

 

Vous êtes le président de château de Pena, quelle est la situation de votre coopérative ?

Nous avons des stocks de vins que nous n’aurions pas dû avoir en temps normal. Deux partenaires importants nous ont lâchés en faisant zéro cette année après 11 ans de partenariat. Ce sont eux qui géraient la diffusion de la marque château de Pena à l’export. Nous nous retrouvons donc à avoir produit des Côtes du Roussillon spécifiques qui s’arrêtent d’un seul coup. Ce sont des stocks que nous portons sans pour l’heure avoir de visibilité sur des débouchés possibles.

 

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