près le calys, l’exelys. Ce croisement entre le Mtp 3160-11-3 d’Alain Bouquet et le bronner de l’Institut de la viticulture de Fribourg en Allemagne vient d’être inscrit au catalogue officiel des plants de vigne cultivés en France. Issue de la série INRA-ResDur2, cette variété blanche possède plusieurs gènes de résistance au mildiou (Rpv1 + Rpv10) et à l’oïdium (Run1 + Ren3 + Ren 9).
Elle peut présenter de très rares symptômes de mildiou sur inflorescences ou sur grappes et de petites nécroses sur feuille en cas de forte pression, sans que cela n’ait d’incidences sur la vendange, et, dans tous les essais, l’exelys a démontré une résistance totale à l’oïdium.
Les viticulteurs qui la planteront devront simplement assurer une protection contre le black-rot en situation de risque. « En l’état actuel des connaissances basées sur un petit nombre d’essais, deux traitements positionnés autour de la floraison sont suffisant pour éviter les dégâts sur grappes et les pertes de récolte » indique l’Inrae. L’exelys est également peu sensible au botrytis. Au total, elle permet d’économiser 80 à 90% de fongicides.
La vigueur de l’exelys est qualifiée par ses obtenteurs de « moyenne ». Même si cette variété très est très fertile, elle doit être cultivée à charge élevée pour donner un bon rendement car ses petites grappes compactes et ses petites baies limitent sa production. L’exelys débourre légèrement après le chardonnay et arrive à maturité comme les cépages de première époque.
L’acidité des baies est légèrement inférieure au chardonnay de Champagne, et son équilibre sucre/acidité est comparable au colombard. Ses vins sont aromatiques, avec des notes terpéniques de fruits. L’Inrae a récapitulé tous ses résultats d’essais ici.