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Des pertes sur 1000 ha
La grêle brise la bonne dynamique commerciale de Chablis

Les dégâts de grêle et le mildiou pourraient ne laisser qu’une toute petite vendange aux vignerons qui souhaitent un meilleur outil de stockage individuel pour pérenniser leurs marchés.
Par Marion Bazireau Le 29 mai 2024
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La grêle brise la bonne dynamique commerciale de Chablis
L'orage du 1er mai a fait de gros dégâts sur 1000 hectares près de Chablis. - crédit photo : Jérémy Faillat
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ontents d’avoir su maîtriser le gel, les chablisiens ont déchanté le 1er mai quand un rideau de grêlons a ravagé le vignoble. « 1000 hectares sont touchés. La moitié à 80% de pertes et l’autre à 30 à 50% » estime avec un mois de recul Louis Moreau, viticulteur à Beine et vice-président de la Commission Chablis du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne.

La grêle a fait de gros dégâts localisés autour de Chablis, La Fourchaume, la Chapelle Vaupelteigne et Maligny. « Quand on fait 5 km sur la rive droite vers Fleys tout va bien » témoigne Louis Moreau, souhaitant laisser l’épisode derrière lui. « Aujourd’hui nous devons nous concentrer sur le mildiou, pour ne pas que ce millésime 2024 déjà compliqué dérape en millésime 2016 ou 2021. Pour l’instant nous maîtrisons mais nous devons rester très vigilants et saisir tous les petits créneaux de traitement pour assurer un bonne vendange ».

« Nous en sommes déjà au 4ème passage alors que 5 jours de pluie sont encore annoncés, confirme Thierry Mothe, vigneron à Fontenay-prés-Chablis, et secrétaire général des vignerons indépendants. Nous sommes impatients de voir comment va se dérouler la floraison dans 15 jours. Nous craignons qu’après le gel et la grêle, beaucoup de vignes en stress filent ou coulent. »

Pas de vin pour tous les marchés ?

Alors que les ventes de chablis étaient bien reparties en 2022 et 2023, avec de belles performances tant en France qu’en Europe et au grand export, Louis Moreau craint que l’appellation n’ait pas assez de vin pour servir ses marchés.

« Comme en 2020, les cours vont monter un peu et nous allons être délistés de certains linéaires » anticipe aussi Thierry Mothe, vigneron à Fontenay-prés-Chablis, et secrétaire général des vignerons indépendants. « Il faut que nous nous mettions autour d’une table pour construire l’avenir et réfléchir à des moyens pérennes de satisfaire l’ensemble de nos clients » continue Louis Moreau. « Nous ne voulons pas vendre plus, nous voulons de la régularité commerciale, enchaîne Thierry Mothe. Pour cela nous devons à tout prix retravailler nos outils de stockage individuel pour mieux profiter des belles récoltes comme celle de l’année dernière ».

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