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"Le Bordeaux bashing on l’entend, mais on ne l’a jamais vécu", foi de caviste 100 % vins bordelais
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L’Intendant
"Le Bordeaux bashing on l’entend, mais on ne l’a jamais vécu", foi de caviste 100 % vins bordelais

Les vins de Bordeaux ont de l’avenir et de la demande témoigne la cave de l’Intendant, qui propose depuis 35 ans une gamme exclusivement girondine et compte bien continuer en réouvrant ce printemps après de conséquents travaux.
Par Alexandre Abellan Le 03 juin 2024
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Avec une température contrôlée toute l’année à 18-19°C, la doudoune est de rigueur pour les cavistes de l’Intendant. - crédit photo : Benjamin Deroche (Duclot)
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e changement saute aux yeux dès l’entrée : des couleurs bleues tranchent avec celles crèmes/boisées signant jusque-là l’identité de l’Intendant, caviste emblématique du centre de Bordeaux (le triangle d’or) appartenant au groupe Duclot (famille Moueix). Ayant réouvert ce lundi 13 mai après plus de 4 mois de travaux d’envergure (ses premiers depuis son ouverture en 1989), le point de vente a aéré son point d’accueil/caisse, a clarifié sa segmentation des vins panneaux AOC, s’est doté d’un espace de dégustation à l’étage, a tamisé l’éclairage… Et peut fêter ses 35 ans avec un lifting à tous les étages : la cave ayant la particularité de se déployer sur cinq niveaux, du rez-de-chaussée au quatrième étage, en passant par un escalier continuant de dérouler les 1 200 casiers à vin de l’Intendant. Conservé, cet ADN vertical est accentué par un imposant miroir convexe trônant au plafond et centré sur la cage d’escalier : de quoi affirmer la profondeur de millésime et de gamme que propose le caviste, comme le souligne malicieusement Éva Dieudonné, la directrice de l’Intendant.

Proposant depuis l’origine une offre de vins 100 % Bordeaux en référence à l’activité de négociant bordelais de Duclot, la cave « ne vend pas que des vins chers. Nous démarrons à 5 € la bouteille » pointe Éva Dieudonné, qui propose 1 600 références sur 5 étages. Vendant 65 à 70 000 bouteilles de Bordeaux par an, le caviste note une stabilisation de la tendance commerciale après l’euphorie de l’après-covid et le retour à la normale qui a suivi. Avec sa clientèle locale et étrangère, l’Intendant est un pouls de la résilience commerciale girondine.

C’est plutôt rassurant !

« Quand des gens disent que l’on ne boit plus de bordeaux, ce n’est pas le cas » relève Éva Dieudonné, qui suit les tendances de consommation : du classique à l’originalité (vins orange, etc) : « on s’adapte à la demande ». Mais le « Bordeaux bashing on l’entend, mais on ne l’a jamais vécu » pointe-t-elle, n’ayant « jamais senti de désengagement des clients. Il n’y a jamais eu un jour où l’on n’a vu personne passer en magasin… Nous avons toujours une boutique pleine de demandes. C’est plutôt rassurant ! »

Autre caviste du groupe Duclot se trouvant à quelques centaines de mètres de l’Intendant, Badie va entrer à son tour en travaux : « Badie Vins et Spiritueux va faire peau neuve jusqu’à l’automne » indique Élodie Le Léap, responsable de la communication du négoce, indiquant que la succursale dédiée aux champagnes restera ouverte, reprenant même une partie de l’offre de Badie Vins et Spiritueux.

Nouvelle devanture pour l'Intendant ce mois de mai.

L'escalier monumental reste évidemment central.

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Tous les commentaires (1)
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augustin Le 03 juin 2024 à 20:23:35
Il faut probablement pondérer la véracité du propos en fonction du profil de l interviewee . Les tres prestigieuses caves des Allées de tourny ne sont pas forcément des "spots" tres représentatifs de la clientèle actuellement cible par les vins de Bordeaux. Par ailleurs, des cavistes détenu par le même groupe que Petrus vendu à 6000 euros le col ont forcément une vision du marché.. disons .. quelque peu biaisée....Donc interview intéressante sur le plan ethnographique , en ce qu elle montre la béance de la fracture sociale au sein de la filière des vins de Bordeaux. Pour des infos fiables , le service stats du civb reste un source certes plus aride mais plus crédible. Le Bordeaux bashing existe helas , la filière en crève et le reproche majeur qui nous est adressé est son hyperpremiumisation . Que certains salaries de Duclot ne l assument pas est une chose , mais que les lecteurs de Vitispere soient eventuellement dupes de ce déni est autre chose. Il faut que Bordeaux se réinvente et pour cela regarde les choses en face. Ce diagnostic semble ne pas avoir été fait par tout le monde apparemment ! Mais ça bouge depuis mai 2024 chez Casteja, chez Rolland , chez les st emilion gcc ( le Dôme récemment) Pourquoi pas à Bordeaux et a Pomerol demain ? La prise de conscience est en marche et c est déjà bien , même si subsistent quelques retardataires :^)
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