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Les courtiers en vin se rebiffent contre un prix minimum ou une insécurité des contrats en vrac
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Grand entretien
Les courtiers en vin se rebiffent contre un prix minimum ou une insécurité des contrats en vrac

Passablement agacés et alarmés, les courtiers en vin ne veulent pas que les débats actuels sur Egalim et autres prix planchers oublient leurs fonctions de garants des transactions. Et ne voient pas d’insécurité juridique dans la condamnation de deux négociants pour prix abusivement bas en février dernier à Bordeaux. Le point avec Jérôme Prince, président de la Fédération Nationale des Courtiers en Vins et Spiritueux.
Par Alexandre Abellan Le 12 avril 2024
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Les courtiers en vin se rebiffent contre un prix minimum ou une insécurité des contrats en vrac
« Il faut que l’on entende la voix des courtiers, nous sommes là pour défendre la production et le négoce » plaide Jérôme Prince. - crédit photo : Alexandre Abellan (archives 2020)
L

e jugement du tribunal de commerce de Bordeaux condamnant ce 22 février deux négociants pour prix abusivement bas gèle une partie des affaires de vins en vrac : existe-t-il une insécurité juridique sur les contrats, même encadrés par le courtage ?

Jérôme Prince : Il se dit beaucoup de chose… Et chacun travaille dans son coin. Mais les courtiers ont des choses à dire, car la solution passera par nous ! Je suis un peu en colère : chacun discute dans son coin de faux problèmes. Développons d’abord l’histoire de la loi Egalim. Elle n’était pas faite pour nous, filière vin, elle vient du lait, de la viande, où il y a très peu d’acheteurs. Quand cette loi est sortie, l’idée était de donner la parole au vendeur, pour écouter celui qui est dominé dans la transaction et rééquilibrer la relation. Dans le vin, les courtiers rééquilibrent les discussions (mais ne peuvent pas rééquilibrer le marché). Les courtiers faisant 70 à 80 % des transactions de vin, nous avons travaillé avec le CNIV (Comité National des Interprofessions de Vins à Appellation d'Origine et à Indication Géographique) pour interpeler le ministère de l’Agriculture afin de changer la loi pour intégrer notre intervention.

Nous avons reçu en 2020 une lettre de réponse de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, et de Didier Guillaume, alors ministre de l’Agriculture, qui répondent que quand un courtier est mandaté par le vendeur (il l’est en réalité deux parties), il « ne fait pas obstacle Egalim et les fraudes en sont averties ». Cette lettre nous dit qu’il ne peut pas y avoir de problème quand un courtier intervient. Ce n’est pas un sujet pour Egalim. Mon problème par rapport à ce procès est que cette lettre n’a jamais été donnée au juge.

 

 

Même avec une lettre de ministres, les tribunaux restent souverains dans leur pouvoir d’appréciation de la loi…

Bien sûr, ce sont les juges qui déterminent l’application de la loi. Mais si la juridiction avait eu la lettre des ministres ayant fait cette loi, elle aurait eu une autre indication. Mais quand on ne sait que le courtier porte un mandat d’intérêt commun et a le pouvoir de signer seul, on s’interroge autrement sur la manière dont ça s’est passé. Le courtier porteur de l’offre préalable n’a pas été traité. Notre profession réglementée le permet, nous apportons une sécurisation juridique des contrats. La Commission Européenne l’a reconnu en validant nos formations.

Les juges n’ont pas entendu la voix du courtier, alors que ça fait 70 ans de jurisprudence de la Cour de Cassation que l’on dit que le courtier rend la vente parfaite. Par la seule confirmation de l’achat, sa signature rend le contrat parfait : ça n’est pas rien. Ce n’est pas moi qui le dis mais la Cour de Cassation. Il y a eu un problème d’incompréhension, le jugement écarte le courtier par défaut d’information.

 

Vous êtes vous-même président du tribunal de Commerce de Dijon et l’on entend des critiques, à Bordeaux et ailleurs, sur un jugement du 22 février à Bordeaux qui serait politique, typique d’une juridiction locale et non professionnelle… Qu’en pensez-vous ?

C’est complétement faux. Il faut arrêter de dire que le tribunal de Commerce ceci ou cela, souvent c’est pour dédouaner celui a qui a été condamné. En tant que président de tribunal de Commerce, je ne critique et commente pas une décision de justice. On sent très bien dans le jugement qui a été rendu qu’il y a un défaut d’information. Le courtier est écarté, alors que son rôle est crucial. Il faut rappeler que le jugement du tribunal de Commerce ne peut répondre qu’aux arguments avancés par les parties. Il ne peut pas en chercher d’autres, il ne peut pas extrapoler des moyens juridiques qui ne sont pas soulevés. Aucune partie n’a utilisé la lettre des ministres.

L’appel va surement pouvoir recevoir tous ces éléments. La Fédération Nationale des Courtiers en Vins et Spiritueux décide que, si elle a la sensation que l’on ne va pas parler de notre rôle aux conseillers de la Cour d’Appel, elle se réserve le droit de requérir une intervention volontaire à tout moment (cette procédure ressemblant à celle de partie civile n’étant pas liée à un délai). Nous allons mandater un professeur en droit et un cabinet d’avocats pour sécuriser la confirmation de nos contrats (peut-être par des bordereaux d’échantillon, avec le courtier qui portera l’offre préalable pour trouver une solution et rassurer tout le monde). Notre base, c’est la jurisprudence historique

 

En termes de jurisprudence, les deux négociants bordelais faisant appel de la condamnation du 22 février, comment relancer les transactions avant un nouveau jugement ?

Arrêtons de paniquer, le métier de courtier n’est pas fini. Nous défendons le négoce et la production. Je rappelle que l’on voit des offres meurtrières, qui ne sont souvent pas portées par des courtiers. Quand un courtier reçoit des propositions de prix de dingues, il ne prend pas l’échantillon quand le prix est indécent. Que ce soit trop bas ou trop haut (en Bourgogne nous avons Egalim à l’envers). Un appel, c’est dans deux ans (c’est le délai moyen que je vois à Dijon). Dans l’attente, tout le monde panique et les politiques s’en mêlent. À l’heure de la simplification demandée par tout le monde, on se retrouverait à créer des formulaires pour que tout le monde essaie de se couvrir par rapport à une décision de première instance qui n’est pas définitive.

Il faut calmer tout le monde. Ce n’est pas Egalim qui va rétablir équilibre entre l’offre et la demande ! C’est très français de vouloir rétablir un équilibre entre offre et demande par la loi, mais on n’est pas dans un kolkhoze. Il est impossible donner un prix de revient pour la production de vin à cause des paramètres (densité, prix du foncier…). Un prix minimum risque de baisser les prix pour tout le monde, ce ne serait pas efficace d’être en économie dirigée. Et si ça ne marche pas à Bordeaux ou en Côtes-du-Rhône, c’est qu’il y a trop de vin. Il faut rééquilibrer l’offre la demande, rendre le vin plus sexy. C’est son profil qui explique le succès de la Bourgogne.

 

Mais le problème n’est-il pas que l’insécurité des transactions naît d’un prix d’achat inférieur à celui du coût de production ? Pourquoi les courtiers ne seraient-ils pas favorables à une réforme d’Egalim mettant en place la marche en avant des prix pour les vins le nécessitant ?

Mais comment prouver un coût de production ? Le jugement du tribunal de Commerce dit très bien que le vendeur est incapable de prouver ses coûts de production. C’est pour ça qu’il va chercher des mercuriales. On voit tous les jours au tribunal des opérateurs économiques incapable de calculer leurs coûts de production. Dans le vin on le voit même en bouteilles. Si l’on veut imposer un prix, on risque de créer une usine à gaz qui fasse sortir les produits du marché. Plus d’achats et plus de transaction !

Je veux bien parler de tout ça, mais l’essentiel n’est pas là. L’urgence c’est de rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande. Il faut trouver un mix entre baisser la production, soutenir les prix d’achat par le négoce et évacuer les offres sauvages… Il y a un avenir pour les vins de Bordeaux bien produits à un bon prix : il y a de la marge pour progresser.

 

Les courtiers dont vous portez la voix semblent remontés… Vous craignez que le bébé soit jeté avec l’eau du bain ?

Nous sommes un peu énervés. Il faut que l’on entende la voix des courtiers, nous sommes là pour défendre la production et le négoce. Quand les deux me critiquent, je me dis que je suis bien à ma place. Tout le monde est unanime pour dire que le prix minimum n’est pas la solution. On ne peut pas forcer les gens à acheter à un prix donné. L’enjeu est de lisser l’offre et la demande, c’est le travail de l’interprofession.

 

Comment voyez-vous le moral actuel du vignoble français ? A Bordeaux, en Languedoc et en vallée du Rhône il semble que la morosité gagne de nouveaux degrés, dans les régions jusque-là épargnées de Bourgogne, de Provence, de Cognac et de Champagne il semble que les signaux virent à l’orange vif…

Pour différentes raisons. La Champagne est très sereine, elle est premiumisée avec des prix hauts, il n’y a pas de trop de soucis malgré un ralentissement du marché. La Bourgogne sait qu’elle est montée haut avec un peu de spéculation comme il n’y avait pas de vin en 2021 que les viticulteurs ont été dévalisés en 2022 comme ils étaient moins chers que le négoce. Aujourd’hui, le degré d’acceptation des prix de Bourgogne par le marché a baissé, il ne veut plus acheter n’importe quoi à n’importe quel prix : il y a du stock dans le monde et une peur de l’avenir. La machine est un peu grippée, c’est un petit warning : attention, ça peut aller vite. Mais ce n’est pas plus mal, on retrouve des conditions normales de disponibilité. Dans le Beaujolais, ça va bien même si ça pourrait aller mieux, ils ont bien reconstruit leurs marchés. Il y a de l’inquiétude à Cognac avec les craintes de taxes en Chine et les États-Unis n’absorbent plus autant avec les incertitudes d’une année d’élection présidentielle… Dans cette situation, il peut y avoir une crainte de vins blancs qui ne soient pas absorbés et déstabilisent les marchés. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. La Provence s’est largement calmée avec le recul du marché américain, du coup il y a du vin, ce qui demande une gestion différente pour le rosé. A Bordeaux, en Languedoc et en Côtes-du-Rhône la situation est compliquée. Ce n’est pas une question de prix, mais de produit et de marché. Dans le val de Loire ça va, plus durement sur les rouges que les blancs.

Globalement, c’est morose, mais ce n’est pas une première. Il y a de l’inquiétude et surtout un manque de visibilité de l’avenir. Avec des taux d’intérêt à 5 % et plus à 0,5 %, ce n’est pas la même chose de financer un stock. Et Egalim en rajoute une couche dans les vignobles en difficulté. Tout le monde se demande où l’on va, mais on n’a pas besoin de ça. C’est à la charge des régions de prendre en charge leur restructuration et de l’assumer. C’est normal qu’il y ait de l’inquiétude, mais pas qu’il y ait une polémique sur le prix fixé. Ce n’est pas en imposant des prix minimums que l’on va régler le problème.

 

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Tous les commentaires (11)
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Xavier Coumau Le 16 avril 2024 à 19:52:02
Quel raccourci, que ce soit au niveau du titre de l'article ou des commentaires. Heureusement que parmi les 80 courtiers de la place de bordeaux, et les quelques 220 personnes travaillant dans leurs bureaux, tout ne se passe comme vous le décrivez. Près de 190 000 échantillons distribués par les courtiers et plus de 100 000 transactions à leur actif sur une année, heureusement que la plupart de ces 100 000 transactions trouvent quelques personnes satisfaites du travail de leur courtier. Alors oui, tout n'est pas parfait, on regrette les retards de retiraisons, les retards de paiements, les négociations à la baisse sur les volumes et les prix. Le courtier serait bien plus heureux avec une loi egalim qui protégerait réellement le respect des livraisons, des paiements. Le courtier n'est absolument pas contre un prix minimum, il en serait ravi, surtout sa rémunération, qui serait enfin à la hauteur du travail qu'il effectue au quotidien. Imposer un prix minimum dans un marché de libre concurrence, sans perdre au niveau commercial, le courtier ne peut qu'en rêver? Le courtier, comme le viticulteur ou le négociant, ne peut vivre durablement et sereinement de son métier, qu'en situation d'un marché à l'équilibre. Vous pouvez faire toutes les réunions que vous voudrez, la seule solution pérenne est cet équilibre. Mais comme cet équilibre est excessivement difficile à trouver à Bordeaux, alors oui le courtier aimerait que cette possibilité de prix minimum ne soit pas qu'un rêve? Si le courtier que je suis est en colère, c'est parce que ce magnifique produit qu'est le vin n'a jamais subi autant de contraintes administratives, réglementaires, environnementales, sanitaires, etc? qui n'ont cessé de freiner sa commercialisation au fil des ans? Tout ça pour ça. Nous ferions mieux de communiquer sur les bienfaits du vin, boisson de fête, boisson de moments de partage, et trouvons rapidement plus de liberté pour produire des vins qui permettent de rassembler, plutôt que de continuer à diviser?
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Olivier Metzinger Le 15 avril 2024 à 08:57:35
Désolé de vous contredire Monsieur le Président, mais votre profession n'apporte plus aucune garantie ni dans les transactions, ni dans les contrats. C'est des faits cumulés qui prouvent cette situation. Vous avez le droit de ne pas être content, pour autant on ne compte plus les négociants, qui repoussent les dates de retiraisons qui réduisent le volume du contrat, voir qui stoppent un contrat pluriannuels en cours de route. Quand on demande au courtier d'intervenir la réponse est toujours la même, "vous allez vous griller !!!" ou aussi me griller moi courtier. A quoi ça me sert de passer par quelqu'un qui ne me protège de rien? Il faut regarder la réalité en face, c'est ce qui se passe aujourd'hui dans les campagnes, quand bien même vous êtes assermentés.
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augustin Le 12 avril 2024 à 17:07:39
attention tchoo à ne pas jouer le jeu de certains au civb qui veulent effectivement nous faire penser que les budgets d achat des négociants bordelais sont conçus en silos . Ce n est malencontreusement pas le cas et si la sau et le prix unitaire du col en gcc s envolent comme jamais , le portefeuille des négociants se vide de ses coupures au meme rythme que les envies des gcc ... et il ne restera plus pour les autres producteurs que les pièces jaunes .Une réalité que le civb , la fgvb et bien entendu l ugc et l umb se gardent bien d admettre devant le préfet , lequel fait mine de l ignorer... alors meme peut être qu il en est le premier informé , notamment par les sous préfets compétents. La tetanisation actuelle est tout autant due supposement à la loi egalim ... mais elle est surtout surtout causée par l incertitude du marché par rapport aux decisions à venir des gcc printemps 24 sur 2 points très précis : % du 23 produit mis en marche et à quel prix ? Le reste c est de la poudre aux yeux et de l attrape gogo, comme vous le confirmeront à huis clos les vrais decideurs. Pas joli joli mais c est la réalité du marché actuel à Bordeaux.Et les segments intermédiaires type vins du grand cercle ou crus bourgeois du medoc sont aux premières loges pour subir le contrecoup de ces décisions prises par quelques uns depuis quelques années, au détriment de la filière toute entière. Hyper premiumisation , un très joli néologisme theorique qui cache une horreur économique bien imminente celle ci.
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Viticulteur33 Le 12 avril 2024 à 14:52:02
Je n'ai jamais eu le sentiment que les courtiers jouaient pour nous, producteurs. L'an dernier, alors que l'on avait les chais raz la gueule, nous avions vendu 3 cuves de blanc. Nous avons accepté le contrat en raison de la date de retiraison proche car nous ne pouvions pas conserver le vin dans des conditions optimales (problème de cuverie). La date de retiraison n'a pas été respectée et nous avons relancé régulièrement le courtier. Il ne fallait surtout pas déranger le client qui risquait de se fâcher et nous blacklister. Au moment de la retiraison, avec 5 mois de retard, le contrôle quali-bordeaux a rejeté le lot car le vin avait mal évolué (en réalité une des cuves). Nous avons toujours le vin dont une partie a été déclassée, une autre distillée (gratuitement).
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tchoo Le 12 avril 2024 à 13:49:45
Quelle vue romantique et idéaliste du courtier Je ne sais pas si dans sa région de Bourgogne le courtier est le garant du contrat, et se trouve à équidistance du producteur et du négociant, mais ce n'est pas le cas à Bordeaux. les courtiers ne sont que les supplétifs du négoce (payé par eux, dont logique) et ne défendu pas les contrats signés, mais en cas de litige porte le point de vue du négoce ( c'est du vécu). Je n'ai jamais rencontré un courtier refusant de proposer un marché parce qu'il trouvait que le prix trop bas est indécent. A Bordeaux, il ne faut pas confondre, le travail de courtage pour écouler les milliers d'hl en vrac des vins de Bordeaux, avec le travail d'allocation que pratiquent les Grands Crus. Ce sont deux mondes différents, très loin les un des autres
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Thomas FONTEYREAUD Le 12 avril 2024 à 13:38:11
Tout d' abord, je n ai rien contre les courtiers, mais je suis en désaccord avec vos propos. L'établissement d un coût de production minimum du vin est tout a fait réalisable. Effectivement les exploitations sont toutes différentes , mais c est un mauvais prisme que de s appuyer sur ce fait seul pour décréter qu un coût de production ne peux pas être calculé. Le référentiel du vigneron de la chambre d agriculture calcule très précisément ces coûts. Faire du vin, pour chaque vigneron c est une somme de matériaux, piquets, fils etc, d intrants, engrais traitements etc, et d heures.de travail etc... Et cela est vrai pour tous! En prenant des moyennes pour la densité de plantation, la récolte. Je refute donc votre argument comme quoi ce ne serait pas possible. Vous avancez un point de vue politique intéressé. Quand j entent parler de Kolkhoze, je vous répond que je ne veux plus du Far west! Je suis d accord avec vous: un prix minimum ne vas pas résoudre le déséquilibre entre l offre et la demande... Ça dépend de notre capacité à commercialiser mieux tout en réduisant notre potentiel de production. Mais en attendant, je préfère que les volumes qui soient vendus le soient a un prix décent justement et légalement encadré par l établissement d un coût de production minimum. Même si la demande est a 50% de l offre, les volumes vendus le seront a un prix qui permettra aux exploitations de survivre. Donc vous êtes a côté de la plaque quand vous voulez faire une soi disante corrélation entre l équilibre offre/demande et l instauration de ventes autour d'un coût de production minimal. Enfin, il ne s'agit pas de contrôler et juguler le marché a la soviétique, je vous rassure , mais juste de mettre en place des outils légaux de régulation aux extrêmes hautes et basses.
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Ouiouiisnotdead Le 12 avril 2024 à 13:24:58
Pas de généralité, mais certains bureaux de courtage « vracqueur » s'avèrent aussi utile qu'une montre au poignée à l'époque du portable
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le vigneron énervé Le 12 avril 2024 à 12:23:11
Quand le courtier devient coursier, le salaire suit aussi. C'est normal. Mais que les courtiers se rassurent, ils peuvent garder leur voiture, ils ne sont pas obligés de passer au vélo !
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Renaud Le 12 avril 2024 à 09:01:29
Le rôle du courtier est indéniable. Mais devant la paupérisation de leur métier ils ne remplissent plus toutes leur fonction. Triste de voir que plutôt que de se réjouir d'enfin une organisation positive. Ils refusent tout comme un enfant de 2 ans qui dit non à tout pour signifier qu'il existe. Nous attendons mieux d'une vieille profession qui se veut responsable
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Chis Fortin Le 12 avril 2024 à 08:37:45
La plupart des courtiers se se deplacent même pas dans les chateaux pour gouter les vins qu'ils achetent pour le negoce . Tout se fait pas téléphone . Ils sont également sensés etre presents le jour de la retiraison . On ne les voie jamais . Pour ce qui est du courtage 2% de courtage, ils sont payés par le Negociant qui devient de facto, celui qui à la main sur la nature leonine de la transaction . Le courtier époque Napoleonniene ..c'est pour les livre d'histoire . Les courtiers sont également les garants du paiement dans les delais ainsi que du respect des dates des retiraisons . Là aussi ..c'est abonnés absents . En particulier quand le vigneron attend apres sa traite qui n'arrive pas ... Des courtiers en cheville avec le Negoce pour retourner le marché à la hausse ou à la baisse c'est deja arrivé , exemple : Europeenne des vins et Alcools et BUreau de Courtage d'Aquitaine( BCA) pour le le compte de plusieurs Négociants trés importants à Bordeaux . on en parle ?
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augustin Le 12 avril 2024 à 07:08:26
Réveil un peu tardif et larmes de crocodile pour plusieurs raisons : . Rémi Lacombe , de source sûre, avait prévenu Bruno Lemaire et ses services à Bercy de sa démarche auprès du tc de bordeaux ... et son avertissement n à suscite absolument aucune réactions services compétents des mois durant ... . Le syndicat des courtiers a Bordeaux aurait parfaitement pu être ou bien s inviter lui même via intervention volontaire aux cotes ou non de cordier et ginestet pour cette fameuse procédure et n en à rien fait sauf errreur ou omission ... . de manière plus globale l establishment bordelais à pratique dans ce dossier la politique de la " chaise vide" , puisque la seule personne aux côtés de m Remi Lacombe en dehors de son avocat , lors de l audience était le député de sa circonscription du Medoc , sans personne du civb ni de l umb de la fgvb ou de l odg .. n en déplaise aux bonnes âmes qui aujourd hui fustigent le opportunisme du RN ... .enfin la thèse selon laquelle un courtier pourrait se refuser à signer un bordereau parce que il trouverait le prix unitaire du col en gcc 1855 " trop élevé" fait hurler de rire les sachants .Cela fait des années en effet que les grands bureaux de courtage bordelais essaient effectivement et pour certains de calmer le jeu de quelques gcc , juges trop agressifs commercialement (tant par leurs tarifs que par la taille de leurs bouquets ) mais généralement en vain ( sans jeu de mot) ... . donc jouer les bons apôtres à mi avril 2024 revele une conversion un peu tardive aux yeux de beaucoup ... . souhaitons que les courtiers s arment dorenavant de courage et exigent du civb la publication à nouveau de l ensemble de leurs cours mensuels à Bordeaux notamment , y compris à la bouteille , par millésime , par aoc et par classement, comme ce fut le cas via l "union girondine jusqu à l automne 2022 ...ils sont assermentés et on se demande bien pourquoi ils ont accepté une telle censure et au profit de quel intérêt particulier , s ils pensaient cette mesure de censure contraire à l interet général... . on ne peut comme cela jouer l'es etonnes et les surpris voire les candides alors même que effectivement on est une des chevilles ouvrières du système , qui a l évidence ne fonctionne pas à Bordeaux... . et se réfugier , une fois encore derrière le simple mécanisme de l offre et de la demande est illusoire face à certaines pratiques commerciales confinant a l abus de position dominante et pas seulement a Bordeaux : essayez d obtenir une bouteille de drc en bourgogne sans être contraint d acheter la caisse entière et vous m en direz des nouvelles ! Les courtiers ont effectivement leur mot à dire mais ils faut qu ils publient les cotes a nouveau , jouent leur rôle d arbitre avec plus de force et de détermination. La préparation de la sortie en primeur du millésime 2023 à Bordeaux constitue un bon test pour valider ou pas leur réelle influence sur la marche des affaires . A Bordeaux certes ils sont payés par l acheteur négoce mais ultimement ils sont sélectionnés par les gcc pour distribuer les allocations et faire respecter les fameux bouquets. Difficile de prétendre subir une situation malencontreuse tout en étant à ce point implique : un semblant d auto critique s'était le bienvenu . Voyons si les actes donc les bordereaux des grands bureaux de courtage reflètent bien ces bonnes résolutions de printemps 2024... en censurant bien les transactions des deux extrêmes .Certains ont encore des doutes :^)
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