n poids non négligeable : 238 domaines, 5 627 ha, 1 259 emplois et 37 millions de bouteilles, à plus de 50 % en bio et biodynamie, à 80 % en HVE : voilà ce que pèse l’association nationale des Femmes de vin. Chaque année, leur assemblée générale se déroule dans une région différente. Pour 2024 ce sont les Aliénor du Vin de Bordeaux qui font office d’accueil. L’occasion pendant trois jours, du 4 au 6 avril, de mieux connaitre une région viticole. Au programme : promenade guidée dans le secteur historique de Bordeaux, master class vignoble du bordelais animé par l’Ecole du vin du CIVB, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, visite du vignoble de Saint-Emilion et du château Troplong-Mondot, 1er grand cru classé de Saint-Emilion.
« C’est une façon de découvrir des terroirs, des cépages, tout en en ayant des temps d’échanges entre nous sur nos pratiques culturales, commerciales » indique Malika Faytout, propriétaire de château Lescaneaut, 7 ha, AOC Castillon Côtes de Bordeaux, présidente des Aliénor du Vin de Bordeaux qui réunit 12 viticultrices, 350 ha, 2,32 millions e cols. N’imaginez pas rejoindre cette association qui tient plus que tout à rester au chiffre de 12, comme celui d’un carton de vin. « Cela nous permet de travailler plus facilement ensemble » lâche Malika Faytout qui verrait d’un bon œil la création d’une structure commerciale commune pour vendre les vins des 12 viticultrices. Pour l’heure, un vœu pieux.
Lors de l’assemblée générale, la présidente Aurèlie Bertin, à la tête de l’association nationale, et propriétaire de 190 ha, château Sainte-Roseline, cru classé Côtes de Provence et château des Demoiselles, aura à cœur de rappeler les actions en cours. Ainsi devraient être finalisés des supports éducatifs ludiques dédiés aux écoles primaires afin d’expliquer ce qu’est la vigne, comment elle grandit, ce que sont les vendanges, mais aussi d’appréhender les métiers autour du vin. A chaque association régionale de nouer des liens avec le milieu éducatif afin de porter une parole pédagogique dans les écoles.
De même, des actions sont menées avec les écoles de sommellerie pour mieux promotionner les vins produits par ces vigneronnes, notamment dans Languedoc. L’Alsace est en train de s’y mettre.
Dans cette AG, devrait être présenté un trombinoscope, annuaire papier, qui recense toutes les viticultrices. Une façon de mieux communiquer. La partie communication sur les réseaux sociaux doit être également amplifiée.
L’association Vin et Société interviendra dans l’assemblée générale pour exposer notamment le phénomène de déconsommation. « La situation économique est difficile. On sent une inquiétude monter » reconnait Aurélie Bertin, qui réfléchit à la création d’un fonds solidaire, à la création d’une commission qui étudierait les dossiers en difficulté et apporterait son soutien aux viticultrices.
Malika Faytout, préside les Aliénor du Vin de Bordeaux.