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"Dès qu’un négoce achètera du vin de Bordeaux à moins de 1 000 €/tonneau il sera dénoncé publiquement"
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Sous surveillance
"Dès qu’un négoce achètera du vin de Bordeaux à moins de 1 000 €/tonneau il sera dénoncé publiquement"

Prenant au mot l’interprofession bordelaise sur des transactions inadmissibles à moins de 1 000 € le tonneau, la FDSEA et les JA 33 annoncent mettre sous surveillance les échanges de vins en vrac.
Par Alexandre Abellan Le 19 février 2024
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« Il y a plus de viticulteurs en difficultés que de négociants » tranche Jean-Samuel Eynard. - crédit photo : Alexandre Abellan (archives 2023)
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n rendez-vous et une mise en garde. Ce vendredi 23 février, les agriculteurs girondins organisent à partir de 18 heures à Bordeaux un moment convivial sur la placette Munich, en face des Quinconces, « à l’intersection des trois lignes de trams pour remercier les Bordelais de leur soutien. L’idée est de manger girondin et de boire Bordeaux » indique Jean-Samuel Eynard, le président de la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles de Gironde (FDSEA 33). Le vigneron des Côtes de Bourg ajoute que « deux semaines après les annonces des présidents du CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) et du négoce d’une politique d’achat plus respectueuse » dans une lettre jugeant inadmissible les achats à moins de 1 000 euros le tonneau, dès ce lundi 19 février les transactions de vin en vrac sont mis sous surveillance : « dès qu’un négociant achètera en dessous de 1 000 € le tonneau, il aura droit à une visite de notre part et sera dénoncé publiquement » prévient Jean-Samuel Eynard.

Si ce prix symbolique de 1 000 €/tonneau est plus symbolique qu’économique (le coût de revient étant plus élevé), il s’agit avec ce niveau de base de relancer « une trajectoire de hausse raisonnable pour ne pas se sortir des marchés. Aujourd’hui, la survie des exploitations en dépend. Si rien n’est fait, on va perdre tellement de surfaces que le négoce n’aura plus d’approvisionnement » prévient le président de la FDSEA 33, qui prédit que « le potentiel de production à Bordeaux va chuter ». En 2023, le vignoble bordelais est déjà amputé de 4 000 hectares d’AOC (entre parcelles travaillées mais non récoltées à cause du mildiou, vignes en friches, vignes candidates à l’arrachage sanitaire ou non…).

Que les négoces tapent dans leurs réserves

Mettant sous pression sur le négoce, la FDSEA 33 balaie les retours de négociants évoquant la compétition alimentée par la grande distribution sur les prix : « les négociants ont tiré vers le bas les prix alors que la grande distribution ne le demandait pas forcément. Ils sont allés grattés des demi-centimes depuis des années en profitant des volumes excédentaires. Qu’ils tapent dans leurs réserves comme les agriculteurs le font depuis des années » tranche Jean-Samuel Eynard, qui appelle les vignerons bordelais à envoyer les bordereaux à moins de 1 000 € pour réaliser des actions sur pièces et non sur des rumeurs.

Alors que la moyenne des transactions en vrac pour l’AOC Bordeaux rouge en conventionnel est tombée à 916 € sur l’année 2023, cette moyenne cache une grande disparité pour Jean-Samuel Eynard, qui évoque des prix allant de 600 à 2 000 € le tonneau. Demandant le rétablissement des cours officiels pour tous les vins de Bordeaux (ils ont été suspendus par le bureau du CIVB du 24 octobre 2022), le président de la FDSEA 33 a l’impression que depuis son élection, il y a cinq ans, « je ne parle que des bas cours » (dès 2019 pour transactions à moins 1 000 €).

 

 

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Tous les commentaires (9)
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augustin Le 27 mai 2024 à 14:21:06
propos hors sujet la vraie difficulté c est que la même maison de négoce accepte de payer sa caisse 2023 de gcc 1855 5000 euros pour la revendre peu après un peu plus de 4000 seulement et sans se plaindrequi plus est ... on ne nous dit pas tout !!! ;*(
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La Girafe Le 01 mars 2024 à 12:15:07
Très belle initiative, je suis tout à fait pour stopper cette descente aux enfers des prix du vin. Je demande aussi que les labels RSE SOIENT SUPPRIMES pour les entreprises achetant, ou vendant, à 1000 ?/t. On ne peut pas prétendre avoir une responsabilité sociétale d'un côté et détruire des familles de l'autre ! Messieurs les élus AGISSEZ !
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Louseb Le 21 février 2024 à 11:09:09
Chère Hugo, en bordelais le tonneau de vrac c'est l'unitée de mesure qui correspond à 900L pour les transactions en vrac, rien à voir avec la contenance réel d'un tonneau...!!
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Hugo Le 19 février 2024 à 20:39:39
Un tonneau = est entre 50 litres et 600 litres. Sont ils sérieux ?
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Arnaud Le 19 février 2024 à 15:18:06
Actuellement, il y a un problème de gros volumes qui ne trouvent pas preneur, même à 600? le tonneau. La distillation de crise ne prendra en définitive que 55% des volumes demandés. Que va-t-on faire du reste? On tente de maintenir des vins marchands mais pendant combien de temps encore va-t-on pouvoir le faire et pourquoi ? Dans la propriété pour laquelle je travaille on a encore plus de deux années de stock en vrac et 1 an en bouteille, c'est du Bordeaux Supérieur, il est bon, mais personne n'en veut.Tout est dispo immédiatement et les millésimes vont du 2015 au 2023.
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Dominique Le 19 février 2024 à 14:46:25
L'important pour la Fédé33 c'est de faire oublier que les céréaliers et betteraviers de son chef Rousseau, ont arrêté le mouvement dès qu'ils ont eu ce qu'ils voulaient pour eux-mêmes. Il faut aussi faire du bruit pour faire oublier qu'ils sont les élèves bien dociles du CIVB.
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Olivier Le 19 février 2024 à 14:12:18
C'est sûrement une bonne intention, mais avec aucun moyen de contrôle. Je vois mal le CIVB donner la liste détaillée des contrats enregistrés... Alors oui tel ou tel vigneron peut dire on m'a proposé 685, 750, 900... Mais un bordereau signé avec des noms, je n'y crois pas vraiment.
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Chmlp Le 19 février 2024 à 13:50:06
Personnellement, je pense qu'instaurer un prix plancher est une bonne idée quand il y a de la demande.Aujourd'hui, vu la situation de certaines propriétés, entraver des contrats entre 800 et 1000 ?/tonneau est inconscient, notamment à Bordeaux.
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Patric21540 Le 19 février 2024 à 13:23:51
Maintenant c'est la faute des negoces que le vin dit de bordeaux ne se vend plus La CA ,la FNSEA ,la JA devrait être capable de faire son autocritique Avant c'était le beurre, le lait, la viande rouge blanche etc Mais ils me saoulent me gavent etc on ne va pas tout consommer A bon consommateurs Salut
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