ouchons de Bordeaux. Après les manifestations de la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles de Gironde (FDSEA) et de Jeunes Agriculteurs de Bordeaux (JA33) ce mercredi 24 janvier sur le pont d’Aquitaine, et ce jeudi 25 janvier du centre-ville bordelais jusqu’à la préfecture de région, le Collectif viti33 et la Confédération Paysanne de Gironde s’unissent pour manifester ce lundi 29 janvier matin à Langon (dès 8 heures). Appelant sur Facebook les vignerons à « prévoir un gobelet pour boire un coup, un couteau pour manger, et une pièce pour le casse-croûte », le collectif veut se « faire entendre dignement. Bien sûr que l'on pourra se faire entendre avec banderoles, discours, brûlage de bois ou autres (pas de pneu svp), opérations escargot sur l'autoroute » souligne son porte-parole, Didier Cousiney.
Dans une lettre au préfet de région envoyée ce lundi 15 janvier, le collectif rappelle ses demandes de « refonte des CVO (Cotisations Volontaires Obligatoires) afin qu'elles soient plus justes tout en maintenant le budget global de notre maison commune. Comment serait-il encore supportable que les "petits Bordeaux" continuent à payer des CVO de 6,5 % de leur chiffre d’affaires, alors que les grandes appellations n'en paient qu'un pourcent ? » Pour que les prix du vin en vrac ne soient plus inférieurs aux coûts de production, l’association appelle également de ses vœux la création d’une Organisation de Producteurs « qui porterait les offres sans transfert de propriété. […] Cet outil n'aura pas uniquement comme vocation de protéger la production mais aussi l'ensemble des échanges puisque le moins disant sera encadré. […] Au-delà de l'adhésion, cette démarche nécessite aussi une absence d'opacité des échanges. C'est-à-dire que toute transaction soit connue et enregistrée au CIVB » (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux).
Mêmes thématiques pour la Confédération Paysanne, qui soutient « la demande de fixation d’un prix minimum du Bordeaux compatible avec les obligations du cahier des charges. Si l’interprofession CIVB continue à ne même pas publier les cours et à bloquer toutes les évolutions, nous demandons à l’État de lui retirer son droit à prélever les CVO ».