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"Aucun vin français, quelle que soit sa couleur, ne doit se sentir à l'abri de la déconsommation"
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Éric Pastorino
"Aucun vin français, quelle que soit sa couleur, ne doit se sentir à l'abri de la déconsommation"

Alors que 2024 s’annonce difficile pour les marchés des vins de Provence, le président de l’interprofession appelle au pragmatisme et à la résilience : ne pas se décourager et travailler à l’avenir.
Par Alexandre Abellan Le 13 décembre 2023
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Si « notre modèle vigneron tel que nous l’avons connu devra nécessairement évoluer pour mieux correspondre aux évolutions de nos consommateurs », Éric Pastorino souligne que « chacun d’entre nous doit se saisir de ces mutations que l’on soit vigneron coopérateur, vigneron indépendant ou négociant ». - crédit photo : CIVP
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as de rêves rassurants, mais une réalité à regarder en face pour l’appréhender correctement : « fort de 15 années de croissance discontinue, nos trois appellations connaissent un ralentissement de leurs ventes. L’inflation galopante dans le monde a enrayé la croissance d’après Covid » pose ce vendredi 8 décembre Éric Pastorino, lors de l’assemblée générale du Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP) qu’il préside. « Nous vivons dans un contexte mondial très fragilisé par la guerre en Ukraine et les tensions qui règnent au Proche-Orient. Ce climat d’incertitude amplifie un contexte économique qui n’est pas propice à la consommation » pointe le viticulteur de Gonfaron (Var). « Il y a quelques mois, nous parlions d'une crise du rouge, mais aujourd'hui, aucun vin français, quelle que soit sa couleur, ne doit se sentir à l'abri de la déconsommation de vin en France ! » prévient-il.

Prévenant que la crise de la déconsommation ne se limite pas qu’aux vins rouges (en témoigne la baisse des rendements pour les Côtes-de-Provence ce millésime 2023), le président du CIVP se projette aussi sur l’avenir pour que la filière provençale garde des fondations solides. À chaque défi des pistes de solutions peuvent être apportées : à la transition environnementale répondre par des engagements certifiés, face au changement climatique déployer de nouveaux cépages (résistants ou non), devant la déconsommation française se projeter sur de nouveaux marchés à l’export et créer une expérience œnotouristique à vivre en Provence. En somme, ne pas se décourager et continuer d’y croire en s’adaptant.

L’avenir de la viticulture passe par le collectif

« On sait tous que 2024 va être rude. Peut-être que 2025 aussi. Ça durera un certain temps. Il faut faire le dos rond pendant », explique à Vitisphere Éric Pastorino, qui a senti de l’inquiétude lors de cette assemblée générale, mais aussi l’envie de concrétiser les pistes d’actions esquissées. Comme la reconnaissance en cru de la Dénomination Géographique Complémentaire (DGC) Sainte-Victoire. Ce mercredi 6 décembre, la commission d’enquête de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) s’est rendue sur place, permettant d’espérer le dépôt d’un dossier dans un an. Ce qui serait « une récompense pour un terroir et aussi un groupe humain qui valorise et produit du volume (30 à 40 000 hl) » souligne Éric Pastorino, pour qui « dans une période aussi difficile, l’avenir de la viticulture passe par le collectif. On réussit à faire de grandes choses quand on est unis. »

Pour 2024, l’interprofession provençale réfléchit à la création d’une réserve interprofessionnelle pour prévenir les excédents sans débouchés commerciaux. Plutôt que de devoir les guérir à l’avenir. « Il est important de respecter au mieux les équilibres économiques de nos trois appellations afin d’éviter des situations dramatiques comme le connaissent Bordeaux ou même plus proche de nous le vignoble des Côtes-du-Rhône » indique Éric Pastorino dans son rapport moral.

 

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Tous les commentaires (1)
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Bibi Le 14 décembre 2023 à 12:07:35
Facile à dire - aucun vigneron.ne peut se permettre de garder 10 ans son pinard sanq vendre ou le faire transformer( vinaigre...). Il faut du temps, energie, payer les gens, changerle matériel...
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