ourquoi une partie de la population souffre-t-elle de rougeurs au visage, de bouffées de chaleur et de maux de tête 30 minutes à 3 heures après avoir bu un petit peu de vin rouge, alors que la consommation d’autres alcools ne lui pose aucun problème ?
D’après des chercheurs de l’Université de Davis*, c’est parce que le vin rouge renferme plus de quercétine, un composé phénolique qui perturbe le métabolisme de l’alcool. Dans le sang, la glucuronidation de la quercétine empêcherait l’enzyme aldéhyde déhydrogénase 2 (ALDH2) de transformer l'acétaldéhyde issu de l’éthanol en acétate, moins toxique pour l’organisme, et provoquerait les maux de tête.
Pour confirmer leur hypothèse, les chercheurs vont mener des essais cliniques sur des petits groupes de personnes sujettes ou non à la maladie. Ils leur feront déguster des vins très riches ou pauvres en quercétine, ainsi que de la vodka additionnée de quercétine ou d’un placebo, et évalueront le niveau de leur mal de tête. Ils aimeraient trouver les variations génétiques à l’origine de la maladie. En attendant, ils expliquent aux viticulteurs que les niveaux de quercétine dépendent de l’exposition des grappes de raisin au soleil, du temps de macération pelliculaire, et des types de collage et de vieillissement des vins.