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"L’Alsace a une chance historique de se positionner au même niveau que les vins rouges bourguignons"
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Réchauffement climatique
"L’Alsace a une chance historique de se positionner au même niveau que les vins rouges bourguignons"

Et si demain, l’Alsace, connue pour ses blancs, se mettait davantage au rouge ? Selon le Syndicat des vignerons indépendants d’Alsace (Synvira), le vignoble ne doit pas rater cette occasion générée par le changement climatique.
Par Christophe Reibel Le 18 octobre 2023
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Francis Backert, président du Synvira. 'L'Alsace connaît aujourd'hui le même climat que celui de la Bourgogne il y a vingt ans'. - crédit photo : Christophe Reibel
C

omme depuis plusieurs années, le climat de l’année 2023 conduit les 438 adhérents du Synvira à s’interroger sur le devenir de leur outil de production. Les vendanges qui viennent de s’achever hormis quelques parcelles réservées pour des vendanges tardives, devraient confirmer une petite récolte de riesling. Le « roi » des vins d’Alsace semble le plus sensible au réchauffement climatique. Il s’accommode mal des grosses chaleurs et s’est contenté de petites grappes. Dans les situations les moins favorables, les viticulteurs ont dû se contenter de 10 à 20 hl/ha. Les meilleurs rendements n’excèdent pas 55 hl/ha, loin des 75 hl/ha autorisés cette année. En revanche, l’année a parfaitement convenu au pinot noir qui a produit de grandes grappes lourdes de grosses baies. « Notre climat actuel est le même que celui de la Bourgogne il y a vingt ans. L’Alsace a une chance historique de se positionner au même niveau que les rouges bourguignons » analyse Francis Backert, président du Synvira. C’est pourquoi il importe selon lui, non pas de planter sans discernement, mais d’identifier sans tarder les terroirs adaptés à ce cépage et de profiter à terme d’une valorisation accrue, même si le rendement actuel (60 hl/ha en appellation Alsace, 55 hl/ha en lieu-dit) devait à l’avenir être abaissé à, par exemple, 40 hl/ha.

L’espoir dans le crémant

Pareille perspective s’inscrit dans un contexte de déperdition des forces vives du vignoble. Au rythme actuel de peu ou prou 200 cessations par an, le nombre de déclarants de récolte risque de fort de descendre prochainement sous les 3 000 alors qu’à 697, le nombre de metteurs en marché vient de passer sous la barre des 700. Francis Backert décèle dans cette évolution l’absence de rémunération suffisante. « Le prix atteint par le foncier est de plus en plus en décalage avec le revenu à l’hectare. Produire du gewurztraminer par exemple, n’est plus actuellement rentable » déplore-t-il. Or l’attractivité économique est un élément fondamental pour donner envie de reprendre. Le président du Synvira voit en revanche un espoir dans le crémant dont les ventes tirent le vignoble. En 2023, il s’en est récolté environ 8 % de plus qu’en 2022 soit quelque 300 000 hl, un volume qui correspond à près de 30 % de la vendange attendue cette année.

 

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Tous les commentaires (2)
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Gilgamesh Le 02 décembre 2023 à 10:16:03
Pourquoi vouloir se comparer aux autres ? En Alsace c?est maladif, on regarde chez le voisin avant de regarder chez soi. La situation catastrophique de l?Alsace n?est que le fait des Alsaciens et vouloir copier les autres au lieu d?assumer son identité propre tient du sport régional. Et qu?on ne s?y méprenne le PN est en Alsace depuis au moins le XIIIème siècle, mais de là à faire du Bourgogne en Alsace, il y a un monde (ou plutôt 200mm de pluie).
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Serge Regley Le 23 octobre 2023 à 10:33:28
Il s?agit d?une approche très naïve..!! Est-ce-que Mr Francis Backer connaît les vins rouges de Bourgogne..??? Dire que le climat d?Alace est aujourd?hui le même que celui de la Bourgogne? Bigre ! ? Après, la convoitise économique est une autre affaire. Mais si elle s?assoit sur des bases comme celle énoncées, elle est mal partie.. Ceci dit, l?Alsace a développé son crémant, surtout à partir du Pinot Blanc ( qui n?est pas le meilleur cépage champenois, très marginal: court en bouche, plutôt pauvre) Quand au pinot noir, les années chaudes comme 1976 donnent des vins grossiers sans grand intérêt organoleptique.. A voir, justement, selon l?évolution climatique, si elle s?accentuait négativement dans le temps. Ce qui est encore à voir, car la vigne a une bonne capacité d?adaptation.
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