es 29 et le 30 juin, le comité national des appellations d’origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées, et des boissons spiritueuses (CNAOV) de l’INAO a définitivement donné aux vignerons en AOP les moyens de relever le défi de la résilience au changement climatique et de répondre aux nouvelles attentes sociétales.
Après trois mois de consultation auprès des comités régionaux des appellations viticoles (CRINAO), le Comité a en effet validé les modalités d’expérimentations que les vignerons pourront mener à la vigne ou au chai. Le « dispositif d’évaluation des innovations (DEI) » validé ce 30 juin précise que « dans le cas général, 10% maximum des volumes issus de ces innovations pourront être introduits dans les assemblages commercialisés ». Le nombre d’innovations sera également limité à une par grandes rubriques du cahier des charges, « sauf exceptions dûment justifiées par les CRINAO, notamment au regard de l’absence d’interférence entre innovations ou des questions de replis ».
Tout ODG qui le souhaite peut mobiliser ce dispositif dès maintenant, en déposant une demande auprès de l’INAO. Il est ainsi envisageable d’introduire dans les cahiers des charges des appellations « à petite échelle et pour une durée donnée des conditions de productions innovantes, pratiques culturales ou œnologiques, dans le cadre d’un protocole de suivi adapté, sur la base d’une demande présentant les bases scientifiques de ces propositions, les modalités de suivi de celles-ci par un organisme technique choisi par l’ODG ainsi que le projet de convention liant l’ODG, les opérateurs engagés et l’INAO ».
Le comité national a constitué le groupe de travail ad hoc (présidé par Bernard Angelras et Jérôme Bauer) réunissant professionnels et experts pour étudier les demandes et rendre un avis sur les demandes formulées par les ODG.
Le CNAOV a accepté que les CRINAO jouent un rôle dans la définition et la mise en œuvre d’une stratégie régionale d’évaluations, en répartissant les évaluations dans les AOC de la région et en en mutualisant les résultats. « Le bilan de ces évaluations ainsi qu’une analyse de l’appropriation de ces pratiques à l’échelle de l’appellation permettra à l’issue d’une période définie dans le protocole, soit d’intégrer la pratique de façon pleine et entière, soit de l’encadrer, soit de la rejeter » détaille-t-il.