Les chênaies du Val de Loire constituent le principal bassin d'approvisionnement en chênes de qualité en Europe. Malheureusement, elles commencent à subir les effets du changement climatique. Récemment, des sécheresses et des vagues de chaleur récurrentes ont sérieusement affaibli certains arbres, qui sont devenus la cible d’attaques d’insectes et de champignons, endommageant le bois et réduisant sa qualité » regrette Claire Quinones, responsable des ventes bois à la direction territoriale Centre-Ouest-Aquitaine de l’Office national des forêts.
Cette dernière remercie la Maison de cognac Courvoisier pour son soutien financier de 425 000 euros sur 4 ans (via le fonds de dotation « ONF-Agir pour la forêt ») permettant la conduite d’une étude devant portée par les experts de l’ONF, de l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), de l’Université d’Orléans. Cette étude doit permettre de mieux comprendre quels sont les nuisibles qui colonisent les arbres, conduisant au dépérissement du chêne et à la dépréciation des grumes, mais également d'évaluer pourquoi certains arbres sont attaqués et pas d'autres, et enfin de mieux anticiper et prévenir les dégâts.
« Grâce à notre collaboration, nous espérons contribuer à la conservation et à la résilience de nos forêts pour transmettre un patrimoine forestier en bonne santé aux générations futures » déclare Richard Costa-Savelli, directeur général de la Maison Courvoisier.
Les dépérissements forestiers sont aujourd’hui des phénomènes complexes et multifactoriels, qui se traduisent par une baisse généralisée et progressive de la vigueur des arbres pouvant conduire à des mortalités massives de massifs. Dans ce projet, 9 forêts domaniales de la vallée de la Loire seront étudiées : Tronçais (Allier), Vierzon (Cher), Châteauroux (Indre), Orléans (Loiret), Blois (Loir-et-Cher), Moulière (Vienne), Bercé (Sarthe), Le Gâvre (Loire-Atlantique) et Senonches (Eure-et-Loir). Ces forêts ont été sélectionnées selon le gradient environnemental sur la zone considérée, la présence ou non de piqûres et l'état sanitaire du massif.
L’étude de terrain comprendra l'échantillonnage des communautés d'insectes et de champignons impliquées dans la colonisation des arbres et notamment du chêne sessile. Les campagnes de mesure intégreront des piégeages d’insectes, des collectes de sciures produites pas les insectes foreurs et de bois, ainsi que la caractérisation simultanée des arbres et des conditions dans lesquels évoluent les arbres et les peuplements d’arbres échantillonnés.
Des travaux en laboratoire permettront d'identifier les insectes et leurs symbiotes fongiques impliqués dans la dépréciation du bois, et d'étudier la physiologie et la biochimie des arbres attaqués ainsi que la biochimie des sciures d’insectes. Un outil de détection moléculaire et biochimique sera développé pour identifier de manière proactive plusieurs espèces d’insectes nuisibles responsables et l'étendue des dommages causés sur les arbres touchés.
Dans le cadre d’une politique de responsabilité sociale et environnementale ambitieuse, Courvoisier a annoncé son engagement à devenir Tree Positive début 2021, en replantant un arbre pour chaque arbre utilisé, et en plantant ou protégeant un autre arbre dans des écosystèmes fragiles et menacés. La Maison a ainsi atteint le statut Tree Neutral en 2021 et Tree Positive en 2022.